L’enjeu énergétique est double pour les mécaniciens. Il s’agit d’une part d’élaborer des produits moins énergivores et moins émetteurs de gaz à effet de serre et, d’autre part, de réduire la consommation d’électricité et de gaz dans leurs ateliers, tout en cherchant des sources et des procédés de substitution pour décarboner.
La thématique constitue une priorité pour le Cetim qui a engagé en particulier le projet stratégique Cedre qui vise à renforcer la position des industries mécaniques dans les chaînes de valeur en mettant à disposition de la filière mécanique une offre pour faire face aux enjeux environnementaux, aux évolutions réglementaires et normatives, aux enjeux économiques et aux attentes sociétales (donneurs d’ordres, salariés, collectivités, etc.).
Si le Cetim accompagne de longue date les industriels sur le premier objectif, il est également à leurs côtés pour le second. « Nous effectuons des diagnostics énergétiques sur les procédés industriels, et plus particulièrement les équipements fortement consommateurs comme les fours, qu’ils soient de forge, de fonderie, de cuisson peinture, de traitement thermique et de surface… Sans oublier les machines très énergivores : compresseurs d’air, groupes hydrauliques, presses… », témoigne Alexis Dequidt, chargé de ce type de dossiers au Centre. Ces mesures de puissance électrique mais, aussi, de débit de gaz, d’air comprimé, de fluides de refroidissement ou encore des fumées, sont réalisées sur site grâce à des équipements souvent connectés. A partir de celles-ci, les spécialistes du Centre formulent d’abord des préconisations organisationnelles : « le fait de connaître sa consommation éclaire l’industriel pour prendre les bonnes décisions », explique Alexis Dequidt. Ils l’accompagnent ensuite dans des modifications techniques et dans ses investissements : installation de compteurs, remplacement d’équipements… « La consommation des machines ne se limite pas à l’action principale pour laquelle on les emploie : usinage, presse ou autre, précise-t-il. Elles génèrent aussi beaucoup de consommations annexes masquées. Or ces systèmes sont souvent moins bien contrôlés que la machine, ce qui peut s’avérer très coûteux ». L’installation de systèmes de vannes, électrovannes et la programmation d’arrêts peut permettre d’y remédier. « Mais la plus grosse marge de manœuvre sur la facture énergétique se situe au niveau de l’organisation du travail. Les coûts financiers d’une réorganisation restent modiques mais la mise en œuvre est compliquée car on touche à l’humain : horaires et habitudes de travail, formation… ».
Le Cetim met ainsi son savoir-faire et différents outils d’instrumentation à disposition de l’ensemble des industriels sans parti pris : « nous abordons les sujets énergétiques avec une neutralité totale, tant vis-à-vis des fabricants d’équipements que des fournisseurs et des types d’énergie, pour apporter un conseil neutre, pragmatique et objectif basé sur notre connaissance à la fois des métiers, du marché et les données scientifiques quantifiées du terrain », poursuit Alexis Dequidt. Le Centre propose aussi des formations à travers le programme Prorefei destiné à former des référents énergie au sein de l’entreprise. Ceux-ci structureront et piloteront des solutions d’économies sur le long terme.
Enfin, les ressortissants du Cetim ont en plus accès à de nombreux documents : guides – parmi lesquels Bonnes pratiques énergétiques et de décarbonation en forge et fonderie, Guide pratique sur la décarbonation dans l’industrie mécanique et Maîtrise de l’énergie dans l’industrie mécanique -, notes de veille technologiques ou normatives… tous disponibles sur notre site, rubrique Mécathèque.
L’énergie en vedette à Global Industrie 2025
Ce thème est au cœur des conférences-flash organisées sur la prochaine édition du salon, le jeudi 13 mars. A cette occasion, Alexis Dequidt expliquera « Comment économiser de l’énergie sur vos machines-outils sans investissement ni impact sur votre production ».
Sur l’Espace Mecallians, stand 2H96, les visiteurs pourront également découvrir les outils utilisés par le centre et le guide de décarbonation sera accessible depuis une borne tactile. Sans oublier le référentiel T2E, qui permet à chaque entreprise de déterminer où elle se situe dans sa transformation environnementale et énergétique.
Retrouvez-plus d’infos sur la participation du Cetim à Global Industrie 2025 sur notre site, rubrique Agenda.