Les experts du Cetim se sont rendus au salon européen de la fabrication additive, à Francfort, pour y débusquer les dernières nouveautés.

Avec 636 exposants, dont tous les acteurs internationaux du domaine, réunis en un même lieu, en quelques années, le salon Formnext s’est imposé comme le salon européen de référence dans le domaine de la fabrication additive. Le public ne s’y trompe pas puisque la dernière édition, en novembre 2018, a accueilli près de 26000 visiteurs à Francfort. Les experts du Cetim s’y sont également rendus afin d’identifier de nouvelles tendances technologiques de ce domaine.

Des nouveautés dans la fabrication additive métallique

Toutes les technologies, du cold spray à la fusion sur lit de poudre étaient exposées sur le salon. En particulier, le Metal Binder Jetting y occupe une place de plus en plus importante. Cette technologie conjugue les capacités de réalisation de la fabrication additive avec la production en série. L’offre de moyens ne cesse de grandir dans ce domaine avec des fabricants de renom tel Digital Metal, Hewlett Packard, Desktop Metal, ou Ex-One. Et ce n’est pas fini puisque, parallèlement à la présentation des premières pièces industrialisées, de prochaines générations de machines sont déjà annoncées.

De leur côté, Pollen, MarkForged et Desktop Metal, entre autres, proposent des machines mettant en œuvre une technologie proche du Dépôt de fil fondu (FDM) adaptée au métal. Leur principe : des filaments plastiques chargés de métal sont déposés pour produire une pièce qui est ensuite frittée pour obtenir ses caractéristiques dimensionnelles et mécaniques définitives.

Dans le domaine de la fusion laser sur lit de poudre (LBM), la tendance est aux technologies de contrôle des procédés de fabrication. Ces dispositifs permettent de s’assurer de la correspondance de la forme des pièces obtenues avec le modèle CAO de la couche déposée après le passage du faisceau laser, ou d’adapter la puissance du faisceau afin de garantir une qualité constante de cohésion de la poudre métallique.

Pour produire des pièces « bonnes du premier coup », le Français AddUp propose, en partenariat avec ESI Group, l’intégration d’un module de simulation « Distortion Simulation AddOn » à son logiciel AddUp Manager. La simulation optimise ainsi en amont les paramètres du procédé afin de garantir la qualité des pièces fabriquées.

Des matériaux cuivreux compatibles avec le laser

Les innovations en fabrication additive ne se concentrent pas sur les machines. Les « consommables » font aussi l’objet de développements intenses, notamment dans les matériaux cuivreux. Leur réflexivité importante les rend généralement difficiles à mettre en forme à l’aide des technologies de fusion laser. Pourtant une offre se développe, notamment pour la réalisation d’inducteurs ou de pièces dédiées à des applications de transfert thermique.

Sur Formnext 2018, l’Allemand Trumpf a notamment présenté une machine de fusion sur lit de poudre utilisant un laser vert, dédiée à la fabrication additive de pièces en matériaux tels que les alliages cuivreux. Le Japonais Mazak mise pour sa part sur le laser bleu pour les mêmes applications. Deux technologies qui ouvrent des perspectives nouvelles pour la fabrication de pièces en cuivre, ou encore en or, pour le monde de l’automobile, de l’électronique, ou encore de la joaillerie.

La prochaine édition de Formnext est prévue en novembre 2019, toujours à Francfort.

Des informations complémentaires sur les nouveautés présentées à Formnext 2018 sont disponibles dans un dossier de veille dédié sur notre site, rubrique "Mécathèque". Retrouvez également les technologies de fabrication additive métallique en vidéo dans notre « Zoom Techno Fabrication additive », sur la chaîne Youtube Cetim France.