Depuis l’origine, chez Optim Wafer Services, le chargement/ déchargement des machines de polissage était réalisé manuellement par les quatre opérateurs nécessaires au fonctionnement de toutes les machines H24, cinq jours sur sept. Une tâche ingrate qui posait un double problème : « Nous avions des difficultés à recruter et à garder notre personnel. En outre, la masse totale de 2 tonnes manipulée par chaque opérateur à chaque poste pouvait engendrer des Troubles musculosquelettiques (TMS) » , explique le directeur, Jean-Christophe Millet.
En 2018, dans le cadre d’un appel à projet du pôle de compétitivité SCS - Solutions communicantes sécurisées, la PME s’est vue accorder un financement pour la robotisation de son activité de polissage, en collaboration avec le Cetim et Alprobotic, concepteur d'unités robotisées de haute précision. « La réalisation d’un démonstrateur pour deux machines de polissage et un robot nous a permis de valider les choix technologiques, les actions à mettre en place et les budgets à consacrer pour robotiser l'ensemble de l'atelier de polissage » , poursuit le directeur.
Un facilitateur de projet
Depuis 2023, quatre robots polyarticulés alimentent les 16 machines de polissage qui ont été numérisées. Dans cet atelier, non seulement le risque de TMS a été réduit mais la productivité a augmenté, permettant à la PME de répondre à la demande croissante du marché européen de la microéletronique et d'augmenter son chiffre d'affaires. « En gérant les relations entre les différentes entreprises partenaires, en trouvant les meilleures solutions dans les délais impartis et surtout en maîtrisant les imprévus, le Cetim a été un facilitateur dans la conduite de ce projet » , conclut Jean-Christophe Millet.
Optim Wafer Services a décidé de poursuivre avec un travail, toujours avec le Cetim, sur la traçabilité des plaquettes de silicium entre l'atelier de polissage et l'atelier de final, afin d'augmenter les rendements et la productivité.