De nombreux projets visent à produire de l'hydrogène « vert » par électrolyse sur des plateformes offshore, en utilisant l'électricité fournie par des éoliennes. Cependant, avant de concevoir les installations nécessaires, il est nécessaire de confirmer que les matériaux utilisés dans les équipements sont compatibles avec l'hydrogène. « Un client impliqué dans un tel projet nous a demandé si nous avions les bonnes solutions. Pour en être sûrs, nous avons effectué des tests de pression et de température sur un joint torique utilisé sur nos connecteurs. Nous avons fait appel au Cetim pour réaliser ces travaux, car il dispose des moyens de tests en milieu hydrogène et de l'expérience nécessaire pour les mettre en œuvre. Notre objectif était d'évaluer le comportement de notre polymère au contact de l'hydrogène et de vérifier qu'il conservait ses propriétés mécaniques et thermiques », explique Kasper Lund, responsable technique chez National Oilwell Varco (NOV).
Une batterie de tests
Les joints toriques ont donc été soumis à des tests de décompression rapide de gaz. Ils ont été placés dans un autoclave pressurisé à l'hydrogène à 150 bars et à une température de 60 °C pendant 21 jours. Au terme de cette longue période, qui garantissait une bonne pénétration de l'hydrogène dans le matériau, les joints toriques ont subi 20 cycles de décompression rapide. Ils ont ensuite été méticuleusement inspectés à la recherche de cloques ou de fissures, pesés et mesurés avant d'être découpés en dix sections pour un examen approfondi au microscope électronique. Les résultats n'ont révélé aucun dommage dû à la décompression rapide. « Bien qu'il s'agisse de tests très préliminaires, ils ont démontré le comportement très prometteur de notre matériau par rapport à l'hydrogène », conclut Kasper Lund.