Créé le : 04/12/2020
Les Entretiens de Toulouse s’organisent en 60 ateliers regroupés en 15 grands domaines : Conception de structures (St), Matériaux (Ma), Avionique (Av), Modélisation et ingénierie système (Mo), Nouvelles motorisations et propulsion (Nm), Energie à bord (En), Maintenance aéronautique (Mt), Domaine militaire (Dm), Aviation civile (Ac), Innovation et compétitivité (Ic), Drones et véhicules autonomes (Dr), Usine du futur (Uf), Espace & aéronautique (Es), Aérodynamique (Ae), Intelligence Artificielle (Ia).
La présente note reprend deux entretiens concernant la thématique Aérodynamique.
L’Europe s’est imposée des objectifs élevés en termes de réduction des émissions de gaz (CO2, Nox) et de bruit à l’horizon 2050. Pour y arriver, les avionneurs cherchent à alléger les structures, utiliser des biocarburants, intégrer plus d’électrique, … mais cela ne suffira probablement pas. Il faut donc également développer de nouvelles motorisations et améliorer l’aérodynamique, par exemple en s’inspirant de la nature.
Une des technologies les plus prometteuses en matière de motorisation pour les futurs avions moyen et court courriers est l’Open Rotor contrarotatif (CROR). Le projet SAGE2 porté par Safran Aircraft Engines a permis de démontrer tout le potentiel de ce type de motorisation au travers d’essais au sol. Il ne reste plus qu’à en faire la démonstration en vol pour espérer voir un CROR sur un avion commercial à l’horizon de vingt ans.
En ce qui concerne l'amélioration des performances par observation de la nature, appelée bio inspiration, il est intéressant de constater qu'elle était très présente dans les premiers pas de l'aéronautique puis quasi totalement abandonnée du fait de l'incapacité de l'homme à reproduire fidèlement avec les technologies à sa disposition, les mouvements très subtils réservés au règne biologique. Les récentes avancées technologiques en matière d'observation, de monitoring, de matériaux ou encore d'intelligence artificielle changent la donne et permettent à nouveau de s'inspirer du monde vivant grâce une plus grande capacité à comprendre et reproduire son extrême complexité. C'est ainsi, que parmi de nombreuses recherches, existent des programmes visant à reproduire à l'échelle d'une aile d'avion, les mouvements d'amplitude variée utilisés par les rapaces pour optimiser leur vol.