Transposabilité des technologies émergentes aux lignes papetières

Créé le : 03/08/2009

Le secteur n'échappe pas à une recherche constante de performance, de qualité et de rentabilité. La fabrication du papier, de plus en plus technique, impose souvent d'avoir un process beaucoup plus pointu. Au niveau de la machine, cela se traduit par des asservissements plus nombreux, une multiplication des points de contrôle permettant une régulation en dynamique des paramètres de production, la nécessité d'une plus grande précision dans les assemblages et les usinages, un besoin de meilleur alignement des composants, surtout des rouleaux, un nécessaire équilibrage dynamique de précision des parties mobiles. Le tout est destiné à contrôler en permanence la qualité et l'homogénéité du papier pour éviter toute tension interne génératrice de casse ou de défauts. Les techniques et composants identifiés à TAPPI 2005 à la foire de Hanovre 2005, à l'EMO 2005 (Hanovre) peuvent être mis en œuvre pour améliorer les lignes existantes ou sur les générations futures.

La remise à niveau. Le rétrofitage est une solution économique parfaitement adaptée à l'industrie papetière compte tenu de la durée de vie des machines. Il peut répondre à de nombreuses attentes de la clientèle : augmenter la cadence de production, augmenter le taux de disponibilité machine en réduisant casses et arrêts, réduire les rebuts et augmenter la qualité intrinsèque du produit, et en particulier éviter de sécher du papier mal formé, pouvoir fabriquer de nouveaux produits en fonction du marché, par exemple pour impression jet d'encre ou laser industriels. La modification d'une ligne de production peut intervenir à tous les niveaux comme on le voit sur le schéma ci-dessous. D'autre part, les progrès réalisés avec le nettoyage par pelets de CO2 permet un décrassage parfait avant intervention. Nouvelles conceptions de machines.

Les nouvelles générations de machines répondent aux exigences de productivité et de coûts de production. Cela se traduit par une augmentation de la largeur de bande et de la vitesse de défilement, qui ont augmenté de près de 50% ces dix dernières années. D'autres avancées technologiques sont également au rendez-vous : amélioration des automatismes et de la supervision, diminution des nuisances notamment sonores et environnementales, taux de disponibilité supérieur, réduction de la consommation énergétique. Le rétrofitage d'anciennes machines offre l'avantage de pouvoir tester, développer ou améliorer des technologies. Toutes celles décrites dans la section précédente peuvent être mise en œuvre pour la conception des futures générations de machines mais la largeur de bande qui peut atteindre 12m à une vitesse de défilement de 2000 m/min demande beaucoup plus de mesures et une régulation plus fine. En effet la moindre distorsion de la toile, variation de tension ou inhomogénéité de séchage se traduit à ces vitesses et dimensions par une rupture ou un défaut de la bande. L'instrumentation de la ligne fait appel à des capteurs classiques (températures, pressions, débits...) mais de nouvelles générations de capteurs de plus en plus spécifiques ont été développées : mesure in-situ de la teneur en eau, caractérisation in-situ de l'orientation des fibres, de leurs caractéristiques, mesure in-situ de la rugosité de la bande , mesure en continu de la répartition des écarts thermiques au niveau des cylindres sécheurs, visualisation et surveillance de la formation de la bande au niveau de la caisse de tête.

Des tableaux de synthèse donnent une analyse de la transposabilité à la profession des technologies identifiées dans l'ensemble de la veille Papier 2005, aussi bien pour le rétrofitage que pour les nouvelles machines.