Créé le : 04/03/2011 - Mis à jour le : 11/04/2011
Le déploiement des technologies numériques pour soutenir les activités de conception a profondément modifié les conditions de diffusion des descriptions des produits puis des procédés. Depuis plusieurs dizaines d’années, les modeleurs géométriques de la CAO (Conception Assistée par Ordinateur) puis, plus récemment, les logiciels « d’usine numérique » ont supplanté les supports papier. Les nouveaux modes de collaboration dans l’« entreprise étendue » ont renouvelé la distribution des rôles dans la chaîne des approvisionnements (supply chain) : les compétences des fournisseurs sont de plus en plus sollicitées pendant la phase de conception, elles constituent une part de plus en plus importante, aujourd’hui significative, du savoir-faire incorporé dans les nouveaux produits. Dans ce contexte, les « frontières » des entreprises sont de plus en plus traversées par des flux d’informations pour permettre les échanges nécessaires à la co-conception. Désormais, le coût de copie d’un document numérique est pratiquement nul et le maillage des réseaux haute vitesse, qui irrigue la planète, permet le transport d’un bout du monde à l’autre, de fichiers, dont ceux de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) de façon quasiment instantanée.
Enfin, l’entrée récente dans le concert mondial des nations industrialisées de pays « à bas coûts » comme la Chine, la Corée et l’Inde, ou les anciens pays de l’Est, menace nos éventuels avantages compétitifs. Ils sont avides de technologie et leurs coutumes de protection des biens privés sont fort éloignées de nos pratiques occidentales, tout particulièrement pour les biens immatériels, notamment la propriété intellectuelle. Dès lors, les règles de préservation des « savoir-faire » de nos entreprises doivent être révisées dans ce contexte technologique et économique nouveau afin de ne pas s’en laisser dépouiller par la concurrence.