Créé le : 01/03/2016 - Mis à jour le : 21/03/2016
Le domaine agricole a toujours été à l'avant-garde dans l'application de nouvelles technologies, à l’instar des systèmes de positionnement différentiel de type DGPS à correction cellulaire ou le moniteur Isobus. Toutes ces technologies combinées permettent de cumuler de plus en plus d'informations qui, une fois traitées, permettent d'augmenter la performance globale de chaque machine. Face à un tel volume de données à traiter et à rendre accessible pour la gestion des exploitations, la télémétrie permet aux agriculteurs d’améliorer le suivi en anticipant les étapes d'entretien.
La télémétrie est une technologie qui permet de transmettre à distance, en temps réel, diverses informations relatives au positionnement et/ou au statut d'un élément. On utilise la télémétrie par exemple en médecine pour le suivi des stimulateurs cardiaques ou encore en biologie dans l'étude migratoire de certaines espèces animales. L'application de la télémétrie au domaine agricole peut être vue par certains comme étant un gadget sans intérêt. Pourtant, certaines entreprises agricoles considèrent cette nouvelle technologie comme un outil de gestion indispensable.
Sans surprise, les grands constructeurs de tracteurs, de moissonneuses-batteuses comme Claas, John Deere, Agco par exemple sont présents sur ce marché récent de la télémétrie et offrent de nombreux services à leurs utilisateurs comme le transfert automatique de données sur un serveur sécurisé, de multiples visualisations des données relatives à la performance des rendements, au rendement des champs, etc…, le tout sur des sites internet sécurisés accessibles sur PC, tablette et smartphone.
Avec l’essor de la télémétrie, de nouveaux problèmes apparaissent comme celui de la propriété des données. En Europe, le droit indique que celles-ci appartiennent aux agriculteurs et ne peuvent pas être utilisées par les constructeurs, sauf pour rendre service aux utilisateurs. Elles peuvent être partagées avec les concessionnaires, les entrepreneurs, les clients pour les entreprises de travaux agricoles (ETA) ou même les voisins. Les producteurs définissent qui peut intervenir sur une parcelle ou utiliser un matériel, et qui peut seulement voir les actions effectuées. Le droit d’accès aux données ainsi que le piratage des données sont des notions que les agriculteurs vont devoir prendre en compte avec l’emploi de la télémétrie à l’avenir.