Créé le : 17/02/2016
Les capteurs ont beaucoup progressé ces dernières années, en devenant plus compacts, plus performants, plus économes et surtout beaucoup moins chers, au point que l’on assiste désormais à un déploiement généralisé. Les chantiers et les engins de travaux publics sont désormais impactés par ces nouveaux capteurs embarquables.
Dans un premier temps, les capteurs vont apporter une solution à un problème de santé publique, à savoir la pollution par des particules fines, qui provoque des décès prématurés dans la population. Les chantiers contribuent à cette pollution par la production de poussières et de gaz d’échappement par les engins de travaux publics. Il est possible d’estimer très localement les pollutions sur chantier, en allant même mesurer les particules de moins d'1µm de diamètre. Ces informations peuvent aider les opérateurs sur le chantier, car une surproduction de particules signifie une mauvaise utilisation des engins, voire des signes précurseurs de panne.
Les nouveaux capteurs permettent aussi de mieux appréhender les nuisances sonores pour les riverains, notamment grâce à la télésurveillance acoustique des chantiers en temps réel.
Enfin, les constructeurs d’engin de travaux publics ont trouvé une utilisation très efficace de ces nouveaux capteurs, en les montant sur des drones pour cartographier la topologie du terrain. C’est une procédure qui fait gagner beaucoup de temps de travail aux géomètres et permet ensuite de pousser plus loin l’automatisation des opérations sur les chantiers. Le japonais Komatsu utilise même ces nouveaux capteurs sur les drones pour s’affranchir de la pénurie de conducteurs d’engins expérimentés. Sa solution « Smart construction » est le premier pas vers des chantiers de travaux publics entièrement automatiques.