Créé le : 10/10/2016
Malgré des carnets de commandes record et les prévisions de marché long terme toujours à la hausse, la situation n’est pas aussi rose qu’on pourrait le croire dans le monde de l’aéronautique.
Du côté de l’aviation commerciale, le marché des gros porteurs est atone, obligeant les constructeurs à revoir les rythmes de production à la baisse voire à envisager une fin du programme.
A l’inverse les programmes à succès peinent à atteindre leurs objectifs de montée en cadence. En effet, avec les difficultés rencontrées par certains équipementiers pour fournir « on time and on quality », l’éventualité d’une incapacité des constructeurs à tenir leurs objectifs commence à se profiler et a même été admise par certains.
Bombardier a d’ores et déjà annoncé qu’il avait réduit de moitié son objectif concernant la livraison de son nouveau-né CS100 et pour Airbus ce seront probablement au moins une douzaine d’appareils qui manqueront à l’appel même s’il maintient pour l’instant ses objectifs.
La situation financière se tend donc chez les grands donneurs d’ordre qui engagent des réductions d’effectifs et des restructurations, à l’image d’Airbus. Ce dernier va même plus loin en fusionnant Airbus Group et sa filiale aviation commerciale ce qui va permettre de réduire les doublons au niveau des fonctions support, ressources humaines et administration.
Dans le contexte actuel où la préoccupation principale concerne la montée en cadences, Boeing qui est devancé par son concurrent européen sur le plan commercial doit reprendre la main et devrait lancer de nouveaux programmes.
De son côté, le marché de l’aviation d’affaire reste morose et les principaux constructeurs sont aussi contraints de revoir leurs prévisions de livraisons à la baisse devant le faible niveau de la demande.