Créé le : 25/07/2014
DRONES APPLICABLES DANS LE DOMAINE AGRICOLE
Avec la baisse des coûts des technologies de navigation grâce aux capteurs MEMS (Micro Electro Mechanicals Systems) principalement, les drones cessent d’être le domaine exclusif des militaires et se démocratisent en attaquant l’industrie. Selon l’association AUVSI (Association for Unmanned Vehicle System International), qui rassemble plus de 7 500 membres de l’industrie des drones venant de plus de 60 pays, le marché mondial actuel des drones est estimé à US$ 11,3 milliards et devrait engranger US$ 140 milliards sur la prochaine décennie avec des applications agricoles archi-dominantes. Cela vient du fait qu’il faut compter 8 US$ par acre pour pulvériser des pesticides, alors que cela ne coûte plus que 2 US$ quand on utilise un drone, soit 4 fois moins cher, sans oublier la protection des salariés agricoles qui ne sont plus exposés à ces produits nocifs pour la santé.
La France n’est pas en retrait sur ce secteur, loin de là. Même si le chiffre d’affaires en France des constructeurs et exploitants français de drones n’était que de 93 millions d’euros en 2013, l’activité du secteur devrait atteindre 288 millions d’euros en 2015 à la faveur de la signature des premiers contrats d’envergure au second semestre 2014, selon l’institut Xerfi. Elle aura ainsi augmenté de 70% par an depuis 2012.
Dans le monde, on dénombre actuellement 383 constructeurs de drone et la France avec ses 23 constructeurs est en 4ème position derrière les Etats-Unis (83 constructeurs), le Royaume-Uni (29 constructeurs) et la Chine (24 constructeurs). Mais l’essentiel des acteurs de cette industrie sont des opérateurs, c'est-à-dire des prestataires de service ne fabriquant pas les drones qu’ils utilisent. Rien qu’en France, la DGAC en a répertorié plus de 400 !
Il existe une grande variété de drones, qui peuvent se classer suivant leur autonomie en vol et l’altitude à laquelle ils naviguent, mais les plus prometteurs sont les mini-drones, qui se retrouveront utilisés dans l’agriculture. En effet, les utilisations agricoles des mini-drones sont très diverses et ne se bornent plus à la pulvérisation de pesticides. Dotés de capteurs optiques ou hyperspectraux, ces drones permettent de collecter un grand nombre de données dont le traitement va ensuite faciliter l'analyse de l'évolution des cultures, le repérage des mauvaises herbes ou des nuisibles. Ainsi, un suivi régulier peut être garanti pour un coût modeste, le tout en économisant des ressources précieuses comme l’eau. Les images hyperspectrales offrent notamment de grandes perspectives pour l’agriculture de précision et on peut imaginer dans un avenir pas si lointain que ces drones pourront commander in fine le trajet d’engins agricoles pilotés automatiquement dans les exploitations.