Evolution des techniques de simulation de la mise en forme des tôles

Créé le : 03/08/2009

Les techniques de simulation relatives à la mise en forme des tôles, et plus particulièrement de l'emboutissage, se démocratisent.
Leur utilisation s'est largement développée et rentabilisée. La gamme de logiciels disponibles s'étoffe, tels Autoform, Optris...
Qu'il s'agisse de produits procédant à une approche statique implicite, dynamique explicite ou par méthodes inverses, les buts recherchés restent les mêmes. Les plus importants sont l'appréciation de la faisabilité de la pièce, la conception de la gamme et celle des outillages.
Les principales évolutions à venir dans ce domaine portent sur les lois de comportement de la matière, l'établissement de modèles prenant en compte les frottements locaux et la détermination des critères d'échec du procédé. Ces trois facteurs devraient conduire à une plus grande précision de l'analyse.
On peut s'attendre également à un accroissement des possibilités d'étude, permettant de prévoir le retour élastique, de définir des outillages en tenant compte des sollicitations mécaniques et thermiques qu'ils subissent mais également d'en déterminer leur durée de vie.
• Formes développables :
– pliage faible longueur, épaisseur faible à forte (électroménager)
– profilage à froid grande longueur, épaisseur et largeur limitées (bâtiment)
• Formes non développables :
– emboutissage à froid faible épaisseur, CM limitées(auto)
– emboutissage à chaud fortes épaisseurs (const. navales)
– hydroformage (après roulage ou profilage et cintrage)
• Choix du procédé
complexité des formes, cadences journalières, longueur de série
• Mise au point de la gamme
flan, ébauche
• Conception de l 'outillage
surfaces annexes, outils à cames , état de surface
• Choix de la (des) machine(s)
effort, dimension de pièce, cadence journalière
• Réduire les délais de mise au point
• Réduire les coûts
• Augmenter la qualité du produit
==> optimiser le procédé
• Mise au point essai/erreur
long, couteux,  « aveugle »
• Simulation numérique
rapidité, facilité de correction
visualisation des écoulements
mécanismes de formation des défauts
• premiers calculs sur pièces simples (1968)
méthode des différences finies, pièces axisymétriques
• premières applications EF implicites (1978)
• méthodes inverses (1988)
• approche dynamique explicite (1986)
• Supprimer en partie les outillages d 'essais
• Réduire les délais de mise au point
• Peser le poids des différents paramètres
• Multiplier les configurations étudiées
• Donner des informations pour le BE
• Apprécier la faisabilité de la pièce
• Dimensionner le flan
• Concevoir la gamme
• Concevoir les outils
• Prévoir le retour élastique
• Évaluer les contraintes résiduelles
• Dimensionner le procédé
• Prévoir la durée de vie des outils
• Élément fini type coque ou membrane
• Modélisation statique implicite
• Modélisation dynamique explicite
• Méthode inverse
Tôle => Surf / Vol élevé
• Élément type membrane : R > 10e

• Élément type coque
Équilibre statique local assuré
Temps de calcul élevés
Espace mémoire important
Gestion du contact difficile (divergence)
Singularité de la matrice de rigidité aux points de bifurcation

• Facilité de gestion du contact/frottement
• Temps de calcul généralement réduits
• Prévision des plis
• Pas de contrôle de l 'équilibre local
• Pas de contrôle de convergence
• Approche simplifiée (trajectoires directes)
• Rapidité d 'exécution
• Estimation de la faisabilité de la pièce
• Amélioration de la précision de l 'analyse
– lois de comportement
– modèle de frottement
– critères d 'échec
• Accroissement des possibilités de l 'analyse
– prévision du retour élastique
– conception des outillages (sollicitations mécaniques et thermiques)
– prévision de la durée de vie des outillages
• Numérisation des modèles EF modifiés
AUTEUR =
François RONDE-OUSTAU
PROFESSEUR
ECOLE DES MINES D'ALBI
CROMEP
CAMPUS JARLARD
ROUTE DE TEILLET
81013 ALBI CEDEX 09