Conférence sur les nouveaux développements dans le travail des métaux en feuilles - Stuttgart - 04-05 juin 2002 : principales tendances

Créé le : 03/08/2009

La conférence internationale organisée par l'Institut Für Umformtechnik de Stuttgart a rassemblé près de 400 participants dont 80% d'Allemands et le reste venant de 20 pays. Près de 50 personnes appartenaient à l'IFU. 29 communications ont été présentées. Les principales font l'objet de notes de veille plus détaillées qui les regroupent par thèmes. D'autre part une exposition a réuni une vingtaine d'exposants. L'auditoire était majoritairement industriel, le complémént étant esssentiellment des universitaires.
Parmi les participants industriels, la construction automobile et ses équipementiers étaient fortement représentés : DaimlerChrysler, Volkswagen AG, Adam Opel AG, BMW AG, Porsche AG pour l'Allemagne, Toyota Motor Corporation pour le Japon, les équipementiers Tower Automotive, ZF Sachs AG, Behr, Magna Cosma.
Les autres secteurs utilisateurs étaient beaucoup moins représentés : Fagor, Bosch Rexroth, etc.
Les fournisseurs de matériaux étaient également nombreux: sidérurgie (Thyssen Krupp, Arcelor, SSAB, Voest-Alpine, Corus, Posco), aluminium (VAW, Péchiney, Alcan Deutschland, Alcoa). Enfin étaient également présents les constructeurs de presses (Schuler, Müller-Weingarten, Dieffenbacher, Flow Pressure Systems, SPS, Lasco), les fabricants d'outillages (Aalener Werkzeugsbau, Dayton Progress, Batz) et les développeurs de logiciels ou concepteurs (Autoform, EDAG, Loire-Etude, etc.).
Les principaux thèmes abordés étaient les améliorations technologiques des presses, notamment les lignes de presses ou les presses-transferts de grandes dimensions pour la construction automobile, la réduction des coûts et des délais de développement des outillages, les perspectives offertes par le concept d'atelier numérique, résultat d'une intégration de plus en plus poussée des différentes phases de conception et de fabrication.
En outre de nombreuses communications ont concerné les matériaux à mettre en oeuvre, aciers, alliages d'aluminium et de magnésium.
Enfin quelques techniques de mise en forme spécifiques ou innovantes ont été présentées (emboutissage profond par outil composite, formage superplastique).
La constante que l'on peut souligner est l'implication majeure des élaborateurs de matériaux d'une part et les constructeurs automobiles d'autre part. Ils constituent les acteurs clés du domaine par la taille du marché concerné et la force des enjeux en partie contradictoires : économie d'énergie, éconmie de matières, préservation de l'environnement et nécessité de stimuler un marché mondial saturé par un renouvellment de plus en plus rapide des gammes et une diversification des modèles.
Les principales évolutions évoquées étaient de plusieurs ordres:
- l'intégration des lignes de production capables de réaliser des pièces de dimensions de plus en plus grandes en jouant sur l'automatisation des presses-transferts à traverse (voir figure et graphique)
- la numérisation de toutes les données de la conception au véhicule final en passant par l'outillage
- la prise en compte dès la conception de la mise en forme des pièces et de son comportement au cours de la vie du véhicule (crash-test) grâce à la simulation numérique
- la recherche d'économie au niveau des outillages
- le développement des techniques de réalité virtuelle
- le développement possible de techniques particulières comme le formage superplastique ou les outils programmables en pour répondre à la demande de pièces complexes en courtes séries
- la mise au point d'aciers de plus en plus résistants (aciers à phase martensitiques) avec exploitation des possibilités du formage à chaud ou du durcissement par induction (voir graphique).
- la prise en compte de la mixité des matériaux (aciers, aluminium) dans la conception des lignes de fabrication
- la mise au point de revêtements pour outillages
- la validation de lubrifiants secs.