Conférence Agriculture V3-0 Géolocalisation

Créé le : 20/10/2014

INNOVATIONS PRESENTEES A LA CONFERENCE AGRICULTURE V3.0 & GEOLOCALISATION

La conférence Agriculture V3.0 & Géo localisation, qui s’est tenue le mardi 8 avril 2014 à Toulouse, a été l’occasion pour des experts d’échanger sur les évolutions de l’agriculture de précision, et tout particulièrement leur façon de tirer profit des systèmes mondiaux de navigation par satellite GNSS (Global Navigation Satellite System), qui offrent tous en libre accès une partie des informations, elle-même suffisante pour établir une géolocalisation. Il existe désormais quatre GNSS, à savoir le GPS américain, le GLONASS russe, le BEIDOU chinois et le GALILEO européen. A cela, s’ajoutent des systèmes régionaux de navigation par satellite, qui complètent les précédents en y apportant une géolocalisation bien plus précise. Pour aller encore plus loin, la technologie de GPS différentiel dite GPS RTK (Global Positioning Station Real Time Kinetics) a été développée. Ainsi, on obtient aujourd’hui une précision centimétrique pour la géolocalisation, ce qui donne accès à toute une série de services complexes et rémunérateurs pour les agriculteurs. En France, des réseaux de station RTK comme celui d’Orphéon garantissent qu’aucun point du territoire de la France métropolitaine ne soit à plus de 30 km d’une station RTK, d’où une précision de géolocalisation de l’ordre de 2 cm !

Avec des équipements embarqués utilisant la technologie GPS RTK, il devient possible de faire du guidage voir de l’autopilotage des engins agricoles, en réalisant une économie de 13% sur le travail du sol, à savoir le temps passé, le carburant, les recroisements et une moindre usure du matériel. Il y a également une économie de 3,8% sur les semences et engrais et une autre de 15% sur la pulvérisation de produits phytosanitaires. La technologie de GPS RTK différentiel offre également des opportunités en termes de protection de l’environnement, en permettant l’élaboration de cartes biophysiques à partir d’images géolocalisées. Les cartes, qui apportent un suivi de l’indice foliaire très corrélé avec la biomasse et un suivi de la teneur en chlorophylle, permettent de moduler les doses d’engrais suivant l’état des cultures au sein d’une même parcelle. On est à la fois à la recherche du rendement maximum, tout en évitant la sur-utilisation d’intrants inutiles à la croissance des cultures.

Au global, 6 à 8% des agriculteurs pratiquent actuellement la modulation des doses intra-parcellaire sur environ 180 à 200 000 exploitations agricoles.