Créé le : 03/08/2009
Les liquides ioniques, obtenus par mélange d'agents complexants organiques et de sels métalliques, suscitent beaucoup d'intérêt. Peu volatils, ininflammables, dotés d'un grand pouvoir solvant? les propriétés de ces sels liquides à température ambiante ouvrent une voie à la création de nouveaux traitements de surface notamment dans l'élaboration de procédés propres (chromage exempt de CrVI, protection anticorrosion sans cadmium notamment). Cependant quelques freins restent encore à lever pour parvenir à l'industrialisation de ces procédés. Tout d'abord, l'adhérence des couches (dans le cas du chromage) reste à améliorer. Deuxième point, dans les cas de la réalisation de couches anticorrosion en aluminium sur aciers, les liquides ioniques (sensibles à l'humidité) doivent être maintenus sous gaz inerte. Enfin, le chlorure d'éthyl-méthyl-imidazolium, produit de base des électrolytes, est fabriqué en faibles quantités par BASF et le prix de vente est très élevé (500 ? / kg).
Un autre aspect des traitements de surface pour lequel les résultats sont encourageants concerne le polissage. Dans le cadre du programme européen IonMet, dans le quel le CETIM est impliqué, les essais de polissage d'alliages à forte teneur en nickel et de pièces en titane ont donné de bons résultats. De plus, dans ce cas, l'électrolyte utilisé (chlorure de choline) reste à un prix raisonnable (environ 5 ? / kg).
On comprend donc que les applications des liquides ioniques dans le domaine des traitements et revêtements de surface ne sont pas encore très développées. Ceci peut expliquer le faible nombre de brevets relevés sur le sujet. Nous présentons, dans ce qui suit, ceux qui nous ont parus les plus remarquables, en commençant par les brevets proposés par Akzo Nobel et Procter & Gamble.