Créé le : 11/04/2023 - Mis à jour le : 30/06/2023
Également dénommé plomb rouge de Sibérie, le chrome a été découvert un peu avant la fin du dix-huitième siècle. Vers 1843, Becquerel entrevoyait déjà la possibilité de sa réduction, qui ne sera effective que dans les années 1848-1855 qui verront les premiers dépôts de chrome. L’année 1924 marquera quant à elle l’industrialisation des dépôts brillants, relative à l’électrodéposition du chrome à partir de solution d’acide chromique. Omniprésent durant la seconde moitié du vingtième siècle, le chrome est partout : véhicules, robinetterie sanitaire, mobilier, électroménager. D’une couleur jusque-là bleutée voire blanche due aux dépôts de chrome décoratif à base de chrome hexavalent, des solutions composées de sels de chrome trivalent ont vu le jour dans les années 1970 lui conférant alors des teintes allant d’un gris au noir. Cependant, lors des décennies suivantes sont apparus des questionnements quant à la toxicité du chrome hexavalent dont se sont emparées les directives européennes ROHs et VHU qui ont préconisé d’en restreindre l’usage en 2002. Actuellement, les dépôts de chrome sont proches de l’interdiction. Il s’agit donc aujourd’hui de trouver des solutions de substitution au chrome décoratif brillant, exposées dans ce document (9Q454) et nombreuses : solutions permettant d’obtenir un revêtement de chrome décoratif à partir de sels de chrome trivalent ; iso-technologiques avec des revêtements électrolytiques d’étain-nickel ou d’étain-cobalt ; dépôts PVD avec ou sans laquage ; reconceptions avec changement de matériau.
Auteur : Cyril FAYOLLE, Cetim