
Famille étendue de composés synthétiques caractérisés par la présence d’au moins un atome de carbone lié à des atomes de fluor, les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) comprennent une vaste gamme de structures chimiques, allant des molécules simples aux polymères complexes. Cette liaison carbone-fluor extrêmement stable leur confère des propriétés très recherchées par les industriels : résistance à l’eau, à l’huile, à la chaleur ou à la dégradation. Cependant, ces propriétés rendent ces composés chimiques très peu dégradables dans l’environnement, problématique à laquelle devront faire face les industriels devant le cadre réglementaire à venir. Ce rapport (9Q492) a donc pour objet de présenter les résultats de la campagne d’analyse de ces substances. L’étude menée ici, dont l’objectif premier est d’établir un état des lieux de la présence de PFAS dans les rejets aqueux des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation, a été articulée en deux étapes. La première a consisté à sélectionner quinze industriels concernés et un laboratoire chargé d’effectuer une analyse des prélèvements – eau à l’entrée, effluents en sortie – effectués sur vingt-quatre heures et ciblée sur vingt PFAS mentionnés dans l’arrêté du 20 juin 2023 imposant une série d’obligations visant à mesurer, contrôler et réduire les émissions de ces substances dans l’eau, ainsi que sur le fluor organique adsorbable (AOF). Dans un second temps, une analyse technique approfondie a été menée pour étudier les incertitudes de mesure et les sources potentielles de PFAS dans les rejets, en collaboration avec un industriel confronté à ce problème.
Auteur : Miguel-Angel CRUZ GARCIA du Cetim
Retrouvez en attaché le rapport ainsi que la synthèse