Lorsqu'un défaut est détecté dans un équipement sous pression, il faut pouvoir évaluer de façon fiable son admissibilité, c'est-à-dire déterminer s'il est nécessaire d'effectuer ou non une réparation.
L'admissibilité dépend du type du défaut, de sa forme, de sa localisation, de la géométrie de l'équipement, des caractéristiques des matériaux, et des contraintes qui s'appliquent, qu'il s'agisse de contraintes de fonctionnement ou de contraintes résiduelles de fabrication. Il faut donc estimer ces dernières avec une précision suffisante.
Faute de données précises dans ce domaine, on utilise des méthodes de calcul dont on sait qu'elles sont conservatives, notamment celles qui figurent dans les deux codes de tenue en service les plus utilisés dans le monde : le BS 7910 « Guide on methods for assessing the acceptability of flaws in metallic structures » développé par les BSI (British Standard Institution), et l'API RP 579 « Fitness for Service » développé par l'API (American Petroleum Institute).
Le retour d'expérience a montré que les valeurs des contraintes résiduelles de soudages préconisées dans l'API sont largement surestimées. Le PVRC (Pressure Vessel Research Council) a donc monté un JIP (Joint Industrial Project) pour affiner ces formules. Une quinzaine de partenaires participent à cette étude : américains (BP, Shell, Exxon, Chevron, Texaco, etc.), européens (British Energy, Cetim), japonais et coréens. La réalisation des travaux a été confiée à Pingsha Dong, Directeur Technique du Center for Welded Structures Research chez Battelle.
La participation du Cetim dans cette étude multi-clients s'incrit dans le contexte des travaux que le Cetim consacre depuis plusieurs années à l'admissibilité des défauts plans dans les appareils à pression.