Créé le : 03/08/2009
Les opérations d'usinage d'ébauche destinées à évider les cavités de moules ou de poches profondes sont fréquemment réalisées à l'aide de fraises qui se déplacent selon des trajectoires classiques.
Lors d'actions antérieures, deux nouveaux cycles d'ébauche ont été identifiés et testés : l'ébauche par tréflage et l'ébauche trochoïdale qui permettent d'obtenir des gains de productivité de l'ordre de 30 % en usinage à grande vitesse.
Ces approches, qui conviennent particulièrement aux matériaux difficiles à ébaucher sur les machines à grande vitesse (aciers traités, rechargements, métaux réfractaires, alliages de titane, etc.), ont été validées sur un acier X38CrMoV5 traité à 1 700 MPa, avec des gains très intéressants. Ces travaux ont fait l'objet de notre rapport 3D60 « Nouvelles stratégies d'usinage en ébauche : trochoïde et tréflage », paru en 2004.
Dans une autre phase, nous avons analysé les répercussions de ces procédés sur le centre d'usinage et sur la broche. On a pu vérifier qu'au prix de quelques précautions, l'intégrité de la machine-outil n'est pas menacée (cf. notre synthèse n° 533).
Une nouvelle phase de l'étude compare l'usinage trochoïdal à des approches classiques par des bilans techniques et économiques dans d'autres matières « exotiques » : Inconel 718, stellite grade 6, titane TA6V, Marval X12 (Z1CND12-03).
Ces essais confirment des gains potentiels de 34% (Marval) ou 36% (inconel), ou même de 420% (stellite). Pour l'usinage du TA6V, la stratégie la plus rentable reste le rainurage ou l'ébauche classique, mais l'usinage en trochoïde ouvre des perspectives intéressantes pour de petites ébauches sur des centres de faibles puissances.