Les peintures en phase aqueuse : récupération, traitement et valorisation des déchets

Créé le : 03/08/2009

Nombre d'industriels sont maintenant passés aux peintures aqueuses, souvent pour répondre aux nouvelles exigences environnementales. Il s'ensuit une modification non seulement de l'installation de peinture, mais aussi du système de traitement des effluents. En effet, les déchets des peintures à l'eau n'ont pas le même comportement que ceux des peintures à solvant.

Le principe est néanmoins le même : récupération des brouillards émis lors de l'application, traitement des effluents, séchage, et éventuellement, valorisation.

En cabine humide, la récupération se fait par rideau d'eau ou sol humide, ou encore par rideau réfrigéré, procédé récent qui permet de recycler 80 % des brouillards.

Le traitement le plus courant reste la dénaturation physico-chimique, même si le procédé demande des réactifs différents (et en plus grande quantité) de ceux employés avec les peintures solvantées ; le surcoût n'est d'ailleurs pas négligeable. Le traitement biologique et la filtration sur membrane sont des techniques encore en développement pour les peintures à l'eau.

Les boues issues du traitement physico-chimique des oversprays de peintures à l'eau ayant une siccité généralement plus faible que celles issues de peintures solvantées, un co-traitement tel que la centrifugation peut être réalisé afin d'enlever de l'eau dans les boues.

Les boues de peinture peuvent être valorisées : incinération des boues (quoique leur pouvoir calorifique soit bien faible) ou encore transformation en produits réutilisables (plastiques, bitumes routiers?), une voie que suit DaimlerChrysler qui transforme ainsi la totalité de ses boues en tapis insonorisants.