Après toute intervention chirurgicale, l'ensemble de l'instrumentation réutilisable doit subir le cycle pré-désinfection, lavage, autoclavage.
L'apparition du risque d'infection par les « ATNC » (agents transmissibles non conventionnels comme le prion) a conduit les autorités sanitaires à prendre des mesures en promulguant la circulaire 100 en décembre 1995, puis la circulaire 138 en mars 2001.
Les procédures définies dans la circulaire 138 pour inactiver les ATNC, mises en ?uvre dans les établissements de santé, induisent des risques d'endommagement de l'instrumentation (corrosion pour les métaux, altérations physique et chimique pour les polymères). Les milieux hospitaliers demandent donc aux fabricants des garanties face à ces risques.
Une précédente étude a révélé l'absence de données sur ce sujet. À la demande du Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (Snitem), le Cetim a donc procédé à des essais sur cinq métaux (trois aciers inoxydables, un Ta6V, un AU4G), cinq polymères (PEI, POM, PPSU, PEEK et élastomère silicone) et deux instruments, qui ont été testés selon deux procédés d'inactivation définis dans la circulaire 138 :
- trois formulations à base d'acide péracétique (procédés du groupe II),
- soude 1M suivie d'un autoclavage (procédé du groupe IV).
Les résultats sont satisfaisants pour les métaux dans l'ensemble ; avec les matériaux polymères, quelles que soient les conditions d'essai, aucune dégradation notable n'a été mise en évidence.