Contrôle « vision » en découpage-emboutissage : étude du marché

Créé le : 03/08/2009

Au cours de l'année 2003, nous avions testé les possibilités d'application d'un système de vision au contrôle de fabrication par prélèvement, dans une implantation industrielle. En suivi de production, le contrôle par vision permet une meilleure répétabilité des mesures que les méthodes actuelles, l'influence de l'opérateur étant éliminée (cf. notre synthèse n° S488).

Compte tenu des gains possibles (en temps de contrôle, en fiabilité, en qualité de production) et des coûts décroissants des systèmes « d'entrée de gamme », le groupe de travail qui suit cette action a décidé de consulter les industriels français du découpage-emboutissage : le but de cette enquête était de mieux cerner leurs attentes dans le domaine du contrôle par vision appliqué à la qualité des pièces fabriquées (contrôle à 100 % ou par prélèvement, études de capabilité), et, compte tenu de l'offre du marché en solutions de contrôle par vision, de décider des suites à donner à cette action.

Pour ce qui est du contrôle à 100%, la vision semble bien adaptée aux besoins industriels, en termes de cadence, de précision et pour les types de défauts rencontrés. Seul l'aspect « multi-pièces » paraît handicapant en raison des limites actuelles des systèmes mécaniques d'ordonnancement et de positionnement des pièces.

L'état actuel d'avancement des stations de mesure 3D optique, destinées à l'origine à la métrologie, est tel qu'il semble judicieux d'évaluer les performances réelles des solutions de contrôle existantes, plutôt que de développer le prototype de banc « vision ».

Enfin, cette étude de marché a permis d'identifier un besoin spécifique : le contrôle 3D de pièces volumiques de grandes dimensions (pièces de carrosserie d'automobiles, de caisses en blanc, réservoirs, pièces de moteurs, etc.). Les contrôles actuels font appel notamment à des maquettes, des gabarits et aux machines 3D à palpeur mécanique (MMT) qui peuvent prendre jusqu'à trois heures par pièce, pour obtenir 1 000 points de mesure. Sur ce point, une analyse du besoin industriel et des solutions de contrôle existantes semblerait utile. Des systèmes de mesure optique par photogrammétrie ou par triangulation laser pourraient convenir, en offrant principalement l'avantage de diminuer le temps de contrôle.