Créé le : 03/08/2009
Les constructeurs de moteurs et de compresseurs utilisent largement la technique d'assemblage par boulonnerie et visserie. Le contrôle de la qualité du serrage lors du montage des matériels ou dans le cadre de la maintenance, est un problème technique important : une tension mécanique mal maîtrisée dans l'assemblage peut entraîner l'instabilité, voire la rupture du composant.
Les méthodes existantes, le plus souvent indirectes (contrôle du couple), ne permettent pas de connaître avec une grande précision la contrainte au sein du goujon ou de la vis, ceci à cause de facteurs aléatoires d'erreur.
Avec la méthode ultrasonore, la mesure, plus directe, s'effectue in situ dans la vis même. Elle consiste en général à analyser la différence de temps de propagation d'une onde ultrasonore dans l'assemblage, à l'état non serré puis à l'état serré. Un étalonnage sur machine de traction, sur une vis représentative permet de convertir cette différence de temps en tension.
Le temps de propagation au repos est mesuré sur chaque vis, à l'état desserré : c'est de cette exigence que les industriels souhaitent s'affranchir. On examine ici les possibilités qu'offrent les technologies ultrasonores « bi-ondes » (utilisant deux types d'ondes), qui permettent de déterminer la tension sans mesurer le temps de propagation sur les vis desserrées.
Pour évaluer dans quelle proportion les éléments d'assemblage sont contrôlables par ces méthodes, une enquête téléphonique a d'abord été conduite auprès des dix entreprises représentées à la commission « moteurs et compresseurs » du Cetim. On a ensuite apprécié la faisabilité du contrôle ultrasonore de serrage pour les assemblages qui nous ont été signalés.
On peut estime qu'environ 40 % des assemblages actuels de la profession des moteurs et compresseurs se prêtent à la mesure de la tension par une méthode ultrasonore bi-onde.