Les contraintes résiduelles peuvent provenir du procédé d'élaboration des pièces, et notamment des traitements thermiques. Dans ce cas, un traitement de détensionnement est effectué pour éliminer les contraintes d'élaboration. Il faut alors vérifier que ce traitement a été réalisé correctement, avec le résultat escompté.
Elles peuvent aussi résulter d'une action volontaire pour améliorer les performances des composants : galetage ou grenaillage. On contrôle alors l'efficacité du traitement en mesurant le niveau des contraintes obtenues.
Chez les motoristes, la vérification de l'absence de contraintes résiduelles après un détensionnement, dans des composants comme les bâtis de moteurs, les culasses, les vilebrequins, les carters, constitue une préoccupation importante ; il n'existe cependant à l'heure actuelle aucune méthode ayant fait ses preuves, si ce n'est la solution de détruire la pièce pour en mesurer les déformations.
Cette étude a pour but de développer une méthode d'évaluation non destructive des contraintes internes, à l'aide d'un appareil transportable en atelier, et capable d'estimer l'état de contrainte à partir de l'examen d'une surface de quelques centimètres carrés. Elle met en évidence la capacité de la technique du bruit Barkhausen à caractériser les contraintes résiduelles sur des pièces industrielles en fonte.