Créé le : 15/09/2009
L’étude a mis en évidence les difficultés à approcher les phénomènes mécaniques qui conduisent à la perte d’autoblocage d’un assemblage boulonné précontraint lorsqu’il est soumis à des sollicitations vibratoires. De nombreux paramètres doivent être maîtrisés et sécurisés pour pouvoir mener une campagne d’essais conduisant à des résultats fiables et robustes : précharge introduite dans l’assemblage lors du vissage au couple, niveaux de sollicitations récupérés au point de fixation, déformations et mouvements de la structure assemblée.
Les résultats actuels ne permettent donc pas de répondre à l’objectif initial de l’étude qui était de déterminer si le comportement d’un assemblage boulonné soumis à des sollicitations vibratoires se rapporte à un comportement quasi-statique, avec dépassement momentané de la capacité de l’assemblage, ou bien à un comportement propre au cas d’une structure vibrante.
Toutefois, les essais ont confirmé, pour les deux modes de sollicitation étudiés (flexion et cisaillement), l’existence d’un seuil de fonctionnement de l’assemblage au-delà duquel tout effort provoque immédiatement un dévissage spontané. Ce constat fait le lien avec la conclusion de l’étude n°009273 (2007) qui avait mis en évidence le mode de fonctionnement "binaire" des assemblages de faible élancement sous sollicitations quasi-statiques de cisaillement alterné : tout effort transversal de niveau dépassant le seuil de glissement de l’assemblage provoque le dévissage spontané immédiat et total du boulon.
Les travaux d’étude en 2009 devront permettre de sécuriser la méthode d’essai en premier lieu, et de déterminer par comparaison « service en mode quasi-statique / service en mode vibratoire », si le comportement d’un assemblage boulonné, de faible élancement, conserve la même mécanique de dévissage, quelle que soit la dynamique du mode de sollicitation.