Créé le : 05/03/2019
Le soudage robotisé et le soudage automatique sont très largement utilisés dans l’industrie de la mécanique. Les objectifs recherchés lors de son implantation peuvent être la diminution des temps de soudage, l’augmentation du facteur de marche mais aussi l’amélioration de la qualité. Or sous peine de déboire en service, il convient de ne pas oublier quelques principes de base :
- Une machine automatique ou une installation robotisée répètent aveuglement, des trajectoires prédéfinies et des réglages fixes – sauf à disposer de dispositif de recalage ou de suivi de joint ;
- La réussite des soudures repose sur la capacité de l’ensemble (Installation, outillage, pièces à souder), à reproduire un positionnement relatif entre la torche et la pièce, compatible avec les exigences du procédé de soudage ;
- La soudure est un procédé spécial (au sens de l’assurance qualité – voir la norme EN ISO 9000) dont toutes les caractéristiques ne peuvent pas être vérifiées à postériori. Cela signifie qu’il faut valider le procédé au préalable, de manière destructive, et reproduire infailliblement les conditions de la réussite.
De ce fait, le responsable des méthodes soudage au sein de l’entreprise doit rechercher la compatibilité entre les exigences du procédé du soudage et son environnement au poste de travail. Il doit évaluer la robustesse de son système, c’est-à-dire la capacité de la cellule robotisé ou du poste mécanisé à reproduire un résultat acceptable malgré des variations dans les données d’entrées.
Cette démarche de maîtrise de la qualité sera atteinte en deux étapes principales :
- Une première étape qui a pour objectif d’établir le niveau de qualité attendu par le biais d’une « Qualification » ou d’une validation du mode opératoire de soudage, en recherchant à établir la « fenêtre procédé ». L’industrialisation s’effectuera en tenant compte de cette fenêtre.
- La seconde étape, qui devra être maintenu tant que durera la production, consistera à maintenir la qualité en veillant à limiter au maximum les variabilités :
- Fiabiliser le processus en amont,
- Fiabiliser l’opération de soudage.
Auteurs : Olivier CHEMINAT, Laurent JUBIN – Cetim