Le dossier de veille « Évolution des lubrifiants pour transmission » réunit les différents sujets étudiés dans le cadre du projet Contacts Lubrifiés ainsi que les dernières évolutions technologiques associées. Dans un contexte où priment la durabilité et l'efficacité, les biolubrifiants, en favorisant la biodégradabilité et en limitant les émissions, s’imposent comme une alternative qui s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire. Pour réduire les freins à leur adoption industrielle (stabilité thermo-oxydative, protection contre l’usure, coût de production), les recherches se concentrent sur l’intégration de nanoparticules et de bioadditifs, qui améliorent la résistance à l’usure et la longévité des biolubrifiants tout en renforçant leurs propriétés tribologiques.
Autre piste explorée pour réduire l’usage d’huiles conventionnelles, notamment dans les applications marines, l’utilisation de l’eau comme base lubrifiante nécessite d’améliorer à la fois le frottement, l’usure et les vibrations. Pour atteindre des performances comparables aux lubrifiants conventionnels, de nouvelles combinaisons de matériaux et d’états de surface optimisés sont à l’étude.
Parmi les additifs avancés, les liquides ioniques, à la faible toxicité, représentent des options crédibles en remplacement des composés traditionnels de type ZDDP. Associés à des nanoparticules (graphène, polyphosphates), ils offrent une superlubricité accrue et ouvrent la voie à la formation de tribofilms protecteurs qui doivent encore être étudiés de manière plus approfondie.
Enfin, les structures glissantes poreuses infusées de lubrifiant (SLIPS), bio-inspirées par la plante Nepenthes, présagent des performances de friction minimale et de résistance accrue à l’usure.
Les tendances 2024 ainsi qu’une analyse quantitative et qualitative des articles publiés sont à retrouver dans le dossier de veille « Évolution des lubrifiants pour transmission » disponible sur notre site, rubrique Mécathèque.