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La fabrication additive métallique a son réseau national

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26/10/2021
Présentation de l'initiative de mise en place d’une coordination nationale de la recherche dans le domaine de la fabrication additive le 19 novembre 2021

Différents partenaires, dont le Cetim, se donnent les moyens d’une vraie coordination de la recherche sur la fabrication additive en annonçant la mise en place d’une stratégie de cohérence avec le renforcement d’une double synergie « Territorial – national » et « Amont-Aval ».

Une stratégie de cohésion nationale est née ! Mardi 19 octobre 2021, les différents représentants du GIS CNRS Head, du Cetim, de la filière Manufacturing des instituts Carnot, d’Addimalliance, d’Initiative 3D, d’Additive Factory Hub (AFH) ont annoncé la mise en place d’une coordination nationale de la recherche dans le domaine de la fabrication additive. L’objectif consiste à poursuivre la démocratisation de la technologie dans la chaîne de valeur industrielle. Et cette dissémination nécessite une synergie forte entre tous les acteurs.

Un constat repris par Éric Charkaluk lors de l’annonce officielle : « Si les résultats issus du GIS restent au GIS... nous avons perdu. La synergie s’impose ! ». Au-delà de la simple formule, le directeur du groupement d’intérêt scientifique GIS Head, récemment créé par le CNRS, a fait entrevoir le risque d’éparpillement des travaux et des investissements. Il faut ainsi « arriver à une nécessaire visibilité et lisibilité de l’écosystème de la recherche et du développement en fabrication additive métallique », précise Philippe Lubineau, directeur de la Recherche et des Programmes au Cetim.

Accélérer la recherche et la formation

Une initiative qui permettrait ainsi d’assurer la remontée des verrous le long de la chaîne des TRL (ou niveau de maturité technologique) depuis l’utilisateur jusqu’au laboratoire… et le transfert des connaissances et des outils depuis les laboratoires jusqu’aux ateliers de production. Ce, sans oublier la normalisation, en liaison avec l’UNM, enjeu majeur de compétitivité sur un sujet en pleine émergence pour l’appropriation de standards communs.

Cette cohésion ne s’arrête cependant pas à la mise en place de projets à des stades variés de maturité. Il s’agit également de faire profiter les industriels du maillage régional ainsi établi en s’appuyant pleinement sur les différentes structures régionales pour bien faciliter les passerelles, croiser les roadmaps et favoriser les synergies. Une diversité qui correspond aux besoins des acteurs locaux. Qu’il s’agisse d’AFH en Île-de-France, d’Addimalliance en Nouvelle-Aquitaine ou d’Initiative 3D en Auvergne-Rhône-Alpes, ces structures inscrivent leurs travaux au cœur des territoires et le long de l’échelle des TRL et s’adossent pour cela à des établissements académiques présents sur les territoires et des centres techniques qui permettent également la dissémination auprès du tissu industriel à l’échelle nationale.

Les industriels accèdent ainsi à un ensemble de plus de 300 personnes impliquées, avec un budget d’investissement annuel de plus de 20 millions d’euros, un nombre d’équipements de plus de 70 machines de fabrication, entre 200 et 300 appareils de caractérisation et de contrôle… et près de 130 thèses en cours en 2021.

La cohésion annoncée n’a donc pas pour objet la création d’une nouvelle « Mégastructure » mais d’afficher une cause commune pour partager des résultats de travaux, accélérer la formation dans le domaine et accompagner les industriels avec le transfert.

Des transferts industriels déjà en place dans les territoires

Lors de la conférence de presse de lancement de cette initiative commune, les témoignages d’industriels se sont succédé pour appuyer la nécessité de cette coordination et démontrer l’intérêt des structures en place et des liens ainsi établis.

Pour Patrick Teulet, dirigeant d’Inetyx spécialisé dans la recherche et le développement de moyens d’impression 3D, « les technologies de fabrication additive nécessitent encore des connaissances expertes à différents niveaux (maîtrise des structures métallurgiques, qualité, contraintes HSE) … Or, la compétition dans ce domaine est très forte. Sans les structures régionales et leurs laboratoires en place nous n’y arriverons pas. » Depuis le démarrage de ses activités de R&D, Inetyx collabore en effet avec Initiative 3D sous l’égide du pôle Cimes.

Jérôme Dubois, le directeur Programmes et partenariats d’Addup, Joint-Venture de Michelin et Fives a, quant à lui, insisté sur la remontée des besoins : « Participer aux réseaux, en particulier AFH, c’est pouvoir capter les besoins industriels sur le terrain et développer les nouvelles technologies avec des partenaires académiques de haut niveau. »

Patrick Chouvet, dirigeant d’EAC spécialisée dans le luxe, constate pour sa part l’essor de son entreprise qui n’aurait pu avoir lieu sans les programmes d’accompagnement comme ceux du Cetim via les plateformes partagées : « Nous n’aurions pas pu franchir le pas sans les soutiens régionaux et les structures reconnues du domaine comme le Cetim ».

L’ensemble des partenaires se donnent désormais rendez-vous en avril 2022 avec l’organisation d’un symposium scientifique sur l’état des travaux de recherche. L’occasion d’afficher un message fort à l’international pour valoriser les compétences académiques et industrielles françaises.

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