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La fabrication additive entre dans la 4e dimension

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09/04/2019
Impression 4D d'une vanne à eau, Université de Wollongong

Fruit de la combinaison de l’impression 3D avec l’usage de matériaux dits « programmables », l’impression 4D ouvre des perspectives nouvelles dans de nombreux secteurs. Une note de veille du Cetim revient en détail sur cette technologie d’avant-garde.

 

Prenez l’impression 3D, ajoutez-y l’usage de matériaux spéciaux, dits « programmables », et des démarches de conception sophistiquées pour conférer au produit imprimé la capacité de changer de forme en fonction de sollicitations physiques prédéterminées et vous obtenez… l’impression 4D. Une technologie d’avant-garde, décryptée dans la note de veille du Cetim intitulée « Les promesses de l’impression 4D ».

 

Des technologies de rupture…

Les possibilités de ces technologies sont nombreuses. Dans le monde du bâtiment, le Self Assembly Lab du MIT envisage d’imprimer des structures sensibles aux conditions climatiques ou encore des éléments capables de s’auto-assembler, notamment lorsqu’ils doivent être montés en conditions extrêmes sans possibilité d’intervention humaine (milieux sous-mains, espace, …). L’université de Wollongong, en Australie, a réussi à fabriquer une vanne à eau, qui se ferme en présence d’eau chaude et se rouvre lorsque la température diminue, en utilisant une encre hydrogel qui réagit rapidement à la chaleur. L’armée américaine espère pour sa part produire avec ce type de technologies des vêtements dont la texture et la couleur peuvent s’adapter à l’environnement (stimuli lumière, température, humidité, etc.).

 

… aux portes des laboratoires

« Les défis technologiques à relever sont nombreux car des étapes de post-traitement longues et complexes sont habituellement nécessaires pour programmer chaque composant et la plupart des équipements actuels ne sont capables d'imprimer des structures 3D/4D que dans un seul matériau », rappelle la note. Mais les scientifiques progressent vite. Parmi eux, l’université de technologie de Singapour travaille à la simplification des process pour rendre l’impression 4D plus accessible, avec notamment l’utilisation de systèmes 3D multi-matériaux disponibles dans le commerce. Une équipe du Laboratory for Mechanics of Soft Materials and 3D Printing, au Georgia Institute of Technology, a développé une imprimante polyvalente qui combine quatre techniques d'impression différentes : Aérosol jet printing, jet d'encre classique, écriture directe (Direct Ink Writing) et FDM (Fused Deposition Modeling), pour mettre en œuvre toutes sortes de matériaux. L'impression 4D, ne devrait donc plus tarder à sortir des laboratoires. « Le véritable démarrage de l’activité commerciale de l’impression 4D devrait se produire au-delà de 2019, avec une croissance de l’ordre de 43 % pour atteindre environ 540 millions de dollars en 2025 », confirme la note de veille.

 

Retrouvez la note de veille « Les promesses de l’impression 4D » sur notre site, rubrique « Mécathèque ».

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