Le CNES et le DLR ont confié aux spécialistes du Cetim l’étude d’éléments en mousses d’aluminium pour des composants critiques du rover d’exploration de la mission pilotée par les Japonais.
Si la mission MMX est un succès, ce sera un peu grâce au Cetim, et en particulier aux équipes de l’ex-centre techniques des industries de la fonderie, désormais partie intégrante du Cetim ! En effet, C’est aux spécialistes du centre que le CNES et le DLR ont confié le soin de produire par voie de fonderie des mousses d’aluminium destinées à protéger les panneaux solaires du rover qui doit explorer, dès 2026, la surface de Phobos, l’une des deux lunes de Mars.
La mission MMX – pour Mars Moon eXploration : exploration de la lune de Mars - est une mission japonaise qui vise à explorer deux lunes de Mars : Phobos et Déimos, en couplant observation à distance, mesures in situ et analyses en laboratoire d’échantillons rapportés sur Terre par cette mission. Embarquée sur le lanceur H3 de la Jaxa (l’agence spatiale japonaise) qui décollera en septembre 2024, la sonde est constituée de 3 modules : le module de propulsion, pour amener la sonde autour de Mars, le module de retour, pour ramener les échantillons sur Terre (le retour est prévu en 2029) et le module d’exploration, pour explorer les satellites de Mars.
En particulier, la sonde emportera un astromobile (Rover) développé par le Centre national d’études spatiales (CNES) et le Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique DLR, qui sera largué sur le sol de Phobos en 2026 lors d’une des répétitions d’atterrissage. Il devra alors se retourner de manière totalement autonome avant de commencer sa mission. Cet « éclaireur » sera chargé d’étudier l’environnement de la zone d’alunissage et de récolter des échantillons afin de mieux maitriser ensuite les risques encourus par la sonde.
Les spécialistes du CTIF ont travaillé sur le Crashpad, sous-système du générateur solaire constitué de différents blocs de mousse d’aluminium indépendants, chargés de protéger l’ensemble lors de la chute. Ils ont notamment montré, tests à l’appui, que la technologie des mousses d’aluminium par voie de fonderie est à même de répondre au besoin.