En soudage TIG, l’approche théorique de base définit que plus grand sera l’angle saillant, plus la densité d’électrons sera concentrée au droit de la surface en regard de l’électrode et meilleure sera la pénétration. La littérature préconise que l’angle d’affûtage de l’électrode de tungstène se situe entre 30° et 60° et qu’un méplat soit réalisé à l’extrémité du cône afin de limiter la désagrégation de l’électrode.
Même si ce paramètre n’entre pas dans la qualification du mode opératoire au regard des normes en vigueur, on est en droit de se demander si la déviation de l’angle d’affûtage par rapport au référentiel défini peut influer sur la qualité du cordon, et donc sur la conformité de la soudure.
Comparant les morphologies des cordons obtenus (en particulier le ratio profondeur de pénétration/largeur du cordon), de multiples études ont montré qu’une variation de la tension existe en fonction de l’angle d’affûtage et de la troncature de l’électrode. Mais aucune ne prend en compte l’utilisation de la fonction de la régulation de la hauteur d’arc dite AVC (Arc Voltage Control) ou RTA (Régulation de la tension d’arc) dont l’objectif est de garder une tension d’arc constante lors du soudage.
L’ouvrage « Influence de l’angle d’affûtage des électrodes de tungstène sur la morphologie des cordons de soudure » (9Q458) paru dans la collection Performances analyse les résultats de deux études complémentaires et apporte une réponse complète avec tableaux, graphiques et photos à l’appui. Il est disponible en téléchargement sur notre site, rubrique Mécathèque.