L’inauguration de la plate-forme hydraulique de l’Institut de mécatronique, associant le Cetim et l’UTC, concrétise la volonté de se doter de moyens d’expérimentation physiques pour innover. Un espace également destiné à la recherche, l’enseignement et à la mise en pratique…
L’institut de mécatronique inaugure sa nouvelle plate-forme hydraulique !
L’ambition : associer des composantes indispensables et complémentaires comme la recherche, la mise en pratique, le développement et la pédagogie.
Un événement salué le vendredi 24 janvier 2014 par les présences de Claude Gewerc, président de la région Picardie, Alain Storck, président de l’Université de technologie de Compiègne (UTC), Emmanuel Vielliard, président du Cetim, Philippe Marini, sénateur maire de Compiègne et président de l’Agglomération de la région de Compiègne (ARC), Jérôme Bataille, représentant d’Artema et Renza Fresch, maire de Venette.
De la recherche à l’expérimentation pour l’innovation
« L’activité de recherche appliquée et d’innovation en hydraulique ne se conçoit pas sans moyens d’expérimentation physique. » : c’est l’ambition affichée de cette nouvelle installation. Pour y parvenir, la plate-forme affiche un centre de formations des ingénieurs de demain, dont la mécanique a besoin, un lieu de recherche appliquée et un espace commun de développement de solutions. Avec toutes ces infrastructures, cette installation concrétise la réflexion menée entre le Cetim et l’UTC (partenaires au sein de cet Institut), les industriels des transmissions hydrauliques et Artema, syndicat professionnel représentant des industriels de la mécatronique.
Trois bancs d’essai sont ainsi mis en place en complète cohérence avec les besoins actuels des professionnels de ce secteur des transmissions hydrauliques : efficacité énergétique, réduction des émissions sonores et formation de personnels qualifiés.
Le banc « Énergétique et modélisation »
Des transmissions hydrauliques plus performantes et moins énergivores : c’est tout l’enjeu aujourd’hui des concepteurs et utilisateurs de cette technologie (automobile, travaux publics, manutention-levage). Pour y répondre, ce banc permet d’une part la caractérisation individuelle des composants (pompes et moteurs hydrauliques) et, d’autre part, l’intégration et la mise au point des calculateurs et des lois de commande qui rendent les systèmes hydrauliques « intelligents ». Il permet également d’évaluer l’impact sur les transmissions des nouveaux fluides et lubrifiants qu’ils soient de synthèse, agro-sourcés ou biodégradables.
Ce banc de machines tournantes est équipé d’un système d’entraînement et de charge, d’un système informatique de contrôle-commande centralisé et d’une instrumentation complète de mesure (débit – pression – température – couple – vitesse). Il assure une capacité nominale de 75kW (pointe jusqu’à 100 kW), 500 N.m et 3 400 tr/min.
Le banc « Analyse vibratoire et pulsation »
La baisse des émissions sonores des transmissions hydrauliques (projet BESTH) constitue le principal objectif de ce banc réalisé en partenariat avec Poclain Hydraulics et le Cetim avec financement de l’Ademe.
Le banc « Pédagogie par la pratique »
Avec ce troisième banc, c’est principalement le volet Pédagogie qui est concerné. L’équipement reprend le principe d’un système réel (une nacelle élévatrice) et permet d’approcher l’enseignement de l’hydraulique par une mise en situation. La progression de l’étudiant est conçue depuis les bases de l’hydraulique traditionnelle jusqu’à la fonction complète mécatronique : hydraulique « tout ou rien », hydraulique proportionnelle, contrôle et asservissements, bus CAN et temps réel. La simulation système vient compléter le socle de formation.
Pourquoi un Institut de Mécatronique
Créé en 2008, l’Institut de mécatronique s’inscrit dans le cadre de l’évolution des produits en mécanique en termes de fonctions pilotées et de critères d’efficacité (performance, rendement, sûreté, propreté, etc.). Trois axes principaux constituent son activité : la formation aux spécialités d’hydraulique et de mécatronique, une activité conjointe de recherche et de développement, une activité d’innovation et de transfert de technologie.
La création de la chaire d’hydraulique et mécatronique UTC – Cetim, à l’initiative des industriels des transmissions hydrauliques et de leur syndicat professionnel Artema avec le soutien de la région Picardie et du fonds Feder a permis la formation de 80 ingénieurs dans les spécialités d’hydraulique et de mécatronique.
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