Préparer des actions de soutien aux industriels et mettre en œuvre les synergies régionales avec l’aide des pôles de compétitivité : tels sont les objectifs du dernier né des comités mécaniques. La convention portant création de « Arc Méditerranée » a été signée en début d’année par l’UIMM, la FIM et le Cetim.
« Notre but est de travailler pour les industriels en mobilisant les acteurs régionaux autour de grandes filières. Des actions vont ainsi être entreprises avec les pôles de compétitivité Pégase, Capénergies, Mer, Eurobiomed et les industriels des filières de l’énergie, de la mer, du nucléaire et de l’aéronautique ». C’est ainsi que Patrick Munini, président des industries mécaniques de l’Arc Méditerranée, a dressé la feuille de route allouée au nouveau comité mécanique. L’entité regroupe les forces industrielles des deux régions Provence – Alpes – Côte d’Azur (Paca) et Languedoc-Roussillon. Créé en début d’année 2014 par la signature de la convention tripartite - UIMM, FIM, Cetim -, le comité mécanique Arc Méditerranée vise à mieux faire remonter les besoins des entreprises afin d’engager des actions collectives d’aide, d’information et de formation.
Parmi les différents projets, la première action prévue concerne l’identification et la recherche de sous-traitants en nouvelles technologies adaptées aux recherches sous-marines en grandes profondeurs. Objectif avoué : mettre au point des engins capables de travailler par 3 à 4 000 mètres de fond.
C’est avec ce type de grands projets que le comité mécanique entend bien opérer une synergie et mobiliser les entreprises innovantes de ces deux régions.
Et elles n’en manquent pas.
La région Paca à elle seule compte 1 800 entreprises, dont 279 sous-traitants pour un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros. De nombreuses filières sont implantées comme le nucléaire avec le CEA et Areva à Cadarache, l’aéronautique et l’espace avec Eurocopter, Dassault Aviation et Thalès, le pétrole et la pétrochimie autour du bassin de Fos, l’électronique avec ST Microelectronics, etc.
Côté Languedoc-Roussillon, on ne manque pas d’atouts, puisque le territoire s’appuie sur un secteur médical dynamique, un pôle nucléaire près de Montpellier, une filière agroalimentaire et des projets d’énergie éolienne proche de Perpignan.
Avec la création d’Arc Méditerranée, c’est le septième comité mécanique qui voit le jour. Comme ses homologues régionaux, Alsace, Franche-Comté, Île-de-France, Nord – Pas-de-Calais, Pays de la Loire (Comité de développement de la métallurgie) et Picardie, la structure est composée d’industriels et de partenaires régionaux. Elle a pour but d’assurer une cohérence régionale forte dans les programmes d’actions engagés par l’ensemble des acteurs économiques au bénéfice des entreprises de la mécanique. Catalyseurs de besoins, les comités orientent avec les partenaires et les interlocuteurs publics les actions nécessaires au développement des PME.