Rendre la mammographie plus supportable aux patientes est un des objectifs principaux des travaux engagés chez GE Healthcare… Pourquoi ? C’est une nécessité impérieuse ! Le cancer du sein est aujourd’hui l’oncopathologie féminine la plus fréquente en France. Pour diminuer la pénibilité de l’examen, l’entreprise a fait appel au Cetim et à la simulation.
Outre le manque d’informations, la crainte des désagréments voire des douleurs occasionnées par la mammographie constituent encore un frein à l’examen de dépistage du cancer pour une femme sur trois. En effet, afin d’obtenir de bonnes images radiographiques de la structure interne du sein, l’organe doit être aplati entre deux plaques rigides pour uniformiser son épaisseur et étaler ses structures. D’où cette nécessité d’appliquer une pression plus ou moins bien supportée par les femmes selon la taille de leur sein et la densité de leurs tissus mammaires.
Les responsables de GE Healthcare se sont ainsi mis en tête de sceller la réconciliation des patientes avec cet examen. Type de déplacement, vitesse, rigidité de la plaque de compression, lubrification des plaques, les questions sont nombreuses pour diminuer les contraintes dans le sein. Et pour pouvoir y répondre, il faut d’abord maîtriser une somme de paramètres. Comment faire ? Une campagne d’essais sur des femmes ? Trop complexe en raison des exigences vertueuses imposées par les comités d’éthique pour garantir le respect de la personne et son anonymat. Des tests sur des seins synthétiques ? Difficile d’égaler la « Nature », et de faire refléter avec précision la grande variété biologique des femmes.
Une approche numérique
C’est alors qu’intervient le Cetim. La mission confiée consiste à concevoir une approche numérique de la compression du sein lors d’un examen. L’objectif étant de comprendre par la simulation comment se répartissent les charges dans le sein lors de la compression. Cette simulation nécessite la création de plusieurs modèles prenant en considération moult données dont les caractéristiques mécaniques des tissus vivants, peau, graisse, glande mammaire.
La validation des modèles numériques a été réalisée en les superposant à des images de référence. Restait à simuler les effets de la compression sur ces modèles pour visualiser la répartition des contraintes et voir comment elles varient en fonction des conditions de déplacement des plaques de compression. C’est aujourd’hui chose faite…
Depuis, GE Healthcare s’est lancé dans une nouvelle bataille : trouver la correspondance entre les contraintes et la perception de la douleur. Pour se faire, GE Healthcare a monté un nouveau programme de recherche sur trois ans avec le Cetim et d’autres partenaires dont le Centre de recherche en neurologie de Lyon spécialisé dans la douleur, l’Institut Gustave Roussy de Villejuif et la société I-Comète.
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