Plutôt que d’installer des disques de rupture sur ses réservoirs en inox, Ryssen Alcools a voulu démontrer leur frangibilité par le calcul de structure. Une solution plus économique et dont les données sont désormais intégrées dans les études de danger.
La circulaire du 23 juillet 2007, relative à l’évaluation des risques et des distances d’effets autour des dépôts de liquides inflammables et des dépôts de gaz inflammables liquéfiés impose d’installer des disques de rupture sur les bacs en inox de façon à garantir qu’en cas de pressurisation lente de l’un d’entre eux pris dans les flammes d’un incendie, il n’y ait pas de risque d’explosion.
« Mais, plutôt que de nous lancer dans une telle opération coûteuse sur des bacs neufs, il nous a semblé préférable de prouver par les calculs que nos bacs en inox sont frangibles et que le périmètre de danger est réduit », explique Laurent Saltel, directeur de l’établissement de Ryssen Alcools à Loon Plage dans le Nord.
Le choix est judicieux car la mise en place de disques de rupture de 1 m de diamètre s’accompagne nécessairement d’opérations annexes comme la vidange de chaque bac et leur dégazage, sans compter le risque de rupture de la stabilité du bac.
Mais, la frangibilité des bacs en inox ne figure pas dans le Code de construction des réservoirs de stockage cylindriques verticaux (Codres). Le Cetim a alors développé un modèle mathématique permettant de calculer avec le logiciel Abaqus, la pression de frangibilité de tels bacs. Les résultats des études ont été transmis au cabinet en charge des études de danger.
« Il n’y a donc pas de travaux additionnels à entreprendre. », conclut Laurent Saltel.
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