Bruno Bonnel souhaite voir les entreprises s’équiper au plus tôt de robots. Et, tant pis si ils viennent de l’étranger. En attendant, bien sûr, de constituer une vraie filière robotique avec des produits « made in France ».
Bruno Bonnell est le responsable de l’un des 34 programmes de la « nouvelle France industrielle », celui consacré à la robotique. Pour lui, c’est clair : « la robotique va profondément transformer notre vie quotidienne et l’industrie ». Pour ce qui concerne la vie quotidienne, la révolution est à comparer à celle de l’arrivée de l’électroménager. Côté industrie, où les robots sont pourtant implantés de longue date, Bruno Bonnell pense que nous n’avons encore rien vu ! En particulier : « on a coutume de penser à l’usage de la robotique pour des tâches d’assemblage, en aval de la fabrication de pièces, mais à l’avenir les robots seront également utilisés plus en amont, au niveau de la transformation », dit-il. Et les artisans de cette prolifération robotique attendue dans l’industrie sont ces nouvelles générations de robots plus flexibles, moins chers et aptes à travailler en collaboration avec les humains.
En tant que responsable du programme robotique de la nouvelle France industrielle, Bruno Bonnell pense que son rôle est côté grand public, « de prendre en compte de façon pragmatique toutes les étapes de la filière, depuis la formation et l’information jusque la consommation et les usages ». Côté industrie, son souhait est de voir les entreprises s’équiper au plus tôt de ces outils de compétitivité. « Tant pis si aujourd’hui, les robots du marché viennent de l’étranger, on ne doit pas attendre », dit-il. Ce qui ne l’empêche pas de penser qu’il est possible en France de constituer une vraie filière robotique et de mettre au point des produits « made in France ».
Des propos à retrouver dans le dossier « Reconquête : la mécanique au premier plan » du Cetim Infos n°224 de décembre 2013.
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