Nettoyage et propreté : le bon cru 2011

Aéronautique Transformation des métaux
11/07/2011

Le cru 2011 des innovations technologiques en matière de nettoyage et de propreté, présenté lors de la journée du 28 juin 2011 organisée par le Cetim à Saint-Étienne, a séduit les industriels. Ils étaient plus de 150 à y participer. Retour sur quelques nouveautés.

Déjà utilisé en Allemagne, mais tout juste émergeant en France, le nettoyage vibratoire apparaît comme une technologie innovante et performante pour le dégraissage des pièces mécaniques usinées.

« Les unités de nettoyage sont placées directement à la sortie de la machine de production », explique Charles Jordan, directeur de HMC Cleantech, distributeur suisse du système Vibrotec.

Le dispositif vibratoire pourvu de buses d’aspiration fonctionne ainsi au rythme de production de chaque machine, évitant le « tourisme » des pièces dans l’usine et par la même occasion les traces d’huile au sol. Vibrotec permet, par la même occasion, une récupération maximale des liquides et un usage moindre d’eau de lavage.

« Le principe de fonctionnement s’apparente à l’animal qui se secoue pour éliminer l’eau de son pelage », continue Charles Jordan de manière imagée.

Grâce aux vibrations, les salissures sont désolidarisées de la surface des pièces et extraites par aspiration.

Réalisée en co-développement avec le Cetim, la machine de dégraissage à la vapeur en chambre fermée proposée par Mecanolav est une innovation proche du marché. « L’objectif est de supprimer complètement la chimie en travaillant uniquement avec de l’eau sous forme de vapeur, précise Philippe Ridel, directeur général de Ridel SA (marque Mecanolav). Le dégraissage à la vapeur a un vrai intérêt pour le respect de l’environnement et des utilisateurs.

Le premier démonstrateur devrait tourner fin 2011, et la première machine est attendue sur le marché dès septembre 2012.

Alternative écologique au nettoyage de précision, le CO2 liquide est la technologie prônée par la société franco-suisse Amsonic. Non toxique, non combustible, ne produisant aucun déchet ni émission de polluants, la technologie de nettoyage au CO2 liquide est écologiquement neutre et présente des qualités de dégraissage excellentes. Elle est notamment utilisée dans les domaines spatial et médical.

« L’objectif est de revaloriser un déchet (CO2 issu de rejets industriels) en le réutilisant pour éliminer les salissures d’huiles et de graisses sans nécessiter de phase de séchage », déclare Alain Picaudé, directeur général d’Amsonic France.

La société Amsonic vient par ailleurs de reprendre l’activité d’Unitech Annemasse dédiée au CO2 supercritique.

Enfin, le nettoyage et l’activation de surfaces par plasma atmosphérique, proposé par Acxys Technologies, a déjà fait ses preuves dans de nombreux domaines pour la préparation de surfaces (pour la sérigraphie par exemple). Cette technologie devrait trouver sa place dans le domaine de la propreté mécanique.

« Il s’agit d’un procédé qui se situe à la frontière entre le nettoyage et l’activation de surface et dont les perspectives notamment en matière de nettoyage interne des tubes sont très encourageantes », affirme Mathieu Thomachot (responsable commercial d'Acxys Technologies).

En complément, une table ronde animée par Gilles Seraut du Cetim sur les enjeux de la maîtrise de la propreté des pièces, a réuni Stéphanie Barbon, responsable propreté de la société NTN-SNR Roulements, Jean-Michel Barzyk, spécialiste propreté chez PSA Peugeot Citroën, Gilles Marie, spécialiste propreté chez Renault, Yves Mégoz, responsable technique matériaux au CTDec, Philippe Rémy, expert en traitement de surface chez Lisi Automotive et Jérôme Ribeyron du Cetim. Un moment d’échange constructif entre l’auditoire et les intervenants avec en toile de fond : la relation clients-fournisseurs. Une thématique à fort enjeu économique pour la mécanique d'aujourd'hui et de demain.

Contact :
sqr@cetim.fr
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