Spécialiste du nettoyage de précision des pièces mécaniques et électroniques, Amsonic France est engagée depuis de nombreuses années dans la promotion des technologies propres. Alain Picaudé, qui sera présent lors du prochain congrès Cleanmeca, qui ouvre ses portes à Lyon les 20 et 21 octobre 2010, rappelle le chemin parcouru et explique pourquoi l’adoption des technologies propres constitue toujours un axe de valeur pour les entreprises.
Cetim : Les technologies propres sont-elles toujours considérées comme une source de coûts ou de richesse pour les industries mécaniques ?
Alain Picaudé : La réponse à cette question était encore simple, il y a quelques années. La propreté des pièces manufacturées relevait du domaine « cosmétique ». Le critère de propreté n’existait pas. Celui-ci était simplement perçu comme un coût et ne pouvait être valorisé auprès des donneurs d’ordres. Mais, sous l’impulsion des industriels, des normes de propreté ont été adoptées. C’est le cas par exemple dans l’automobile avec la norme ISO 16232 relative à la contamination particulaire des circuits des fluides automobiles qui a permis d’unifier les méthodes et d’établir un langage commun entre les donneurs d’ordres et les sous-traitants. Depuis, les industriels ont largement intégré le fait que la mise en œuvre des technologies propres permet aussi d’assurer et de garantir une meilleure fiabilité de leurs produits. Ainsi, dans de nombreux secteurs, la propreté est devenue une étape de la production, au même titre que l’usinage. Mais cette question se repose évidemment différemment aujourd’hui, dans un contexte économique difficile. Les investissements prévus sont mis en attente et les industriels regardent très attentivement les coûts.
Cetim : Comment dans ces conditions valoriser un produit ou un service propre ?
Alain Picaudé : Nous vendons des équipements écologiques depuis plus de vingt ans, mais le chemin est long et fastidieux, pour pouvoir faire entrer cette composante essentielle, dans les décisions d’achat. Pour autant, beaucoup d’étapes ont été franchies et l’écologie est maintenant une tendance de fond et une valeur communément partagée. Ce n’est certes pas une priorité mais c’est devenu un aspect commercial non négligeable que beaucoup d’entreprises n’hésitent plus à mettre en avant. Le secteur médical est évidemment en pointe dans ce domaine et des entreprises ont su y jouer des rôles particulièrement importants en misant sur l’innovation et en qualifiant la propreté de leurs produits.
Cetim : Pourquoi faut-il participer à Cleanmeca ?
Alain Picaudé :Faire de la veille technologique au travers d’Internet ne suffit pas toujours. Cleanmeca permet d’effectuer une veille active et de rester en alerte, tant sur les équipements que sur les procédés. Ce congrès permet aussi et surtout d’échanger avec des professionnels, utilisateurs de solutions et de confronter les expériences et les idées. Le positionnement de Cleanmeca, en Rhône-Alpes, dans une région très industrielle, est un atout certain. C’est un carrefour industriel qu’il ne faut pas manquer.
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