Interviewé pour Cetim Infos, Daniel Matthey, président de Magafor nous fait part d’un axe stratégique fort de son entreprise : consacrer 10 % du chiffre d’affaires pour préparer l’avenir. Un principe qui repose sur une conviction qui sonne comme un avertissement : « si on n’investit pas, on disparaît ». Extraits et vidéo !

« Toutes les entreprises de notre secteur qui n’ont pas investi suffisamment ont disparu », rappelle d’emblée Daniel Matthey, le p.-d.g. de Magafor. Cette PMI familiale de 180 personnes (18 millions d’euros de chiffre d’affaires), créée en 1937 par Robert Matthey, fabrique des outils coupants de précision. L’entreprise exporte les deux tiers de sa production, dont 20 % hors d’Europe. Mieux, Magafor est le leader mondial d’un marché bien précis, celui des forets à centrer. L’entreprise en produit quelque 20 000 par jour dans son usine de Fontenay-sous-Bois (94). Elle détient environ 80 % du marché européen et un quart du marché mondial.

L’investissement ! L’entreprise y consacre systématiquement 10 % de son chiffre d’affaires. Et la règle ne saurait souffrir d’exception. « Au début des années 1990, pour diverses raisons nous avions été amenés à réduire très sérieusement nos investissements deux années de suite. Après cela nous avons eu énormément de mal à retrouver nos marques », confie Daniel Matthey

Pour le fils du fondateur de Magafor, il y a trois raisons qui motivent un investissement : l’augmentation de capacité, l’amélioration de la qualité du produit et l’abaissement des coûts. « Quand nous décidons d’investir, il faut au moins que deux de ces critères soient remplis », poursuit Daniel Matthey.

Et quand l’homme ne trouve pas sur le marché des centres d’usinage qui lui conviennent, il n’hésite pas. Il se fait fort de le produire lui-même. « Nous avons mis tout notre savoir–faire dedans, en particulier au niveau du logiciel de pilotage », clame Daniel Matthey. Depuis 2012, la machine produit des forets en 3x8 automatiquement. Une deuxième doit suivre…

Les résultats ont été immédiats : les forets « made in Fontenay-sous-Bois » commencent à devenir concurrentiels sur des marchés comme la Chine.

Objectif : atteindre la moitié du marché mondial du foret à centrer d’ici cinq ou dix ans. Qui dit mieux !

Retrouvez l’intégralité de ce reportage dans le dossier « Investir contre vents et marées » du Cetim Infos n°222 de juin 2013 et voir la vidéo réalisée dans l'entreprise sur la fabrication d'outils coupants.

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