Une première machine fruit du co-développement du Cetim et de DFD a été vendue à un industriel. Elle sera livrée au printemps.
C’est le début d’une nouvelle phase pour DFD. Trois ans après le lancement d’un co-développement avec le Cetim, la PME du Bourget-du-Lac spécialisée dans les équipements de nettoyage de pièces fonctionnant au CO2 supercritique vient en effet de vendre sa première machine. Destinée au nettoyage « au solvant vert » de pièces pour le marché de l’électronique chez un décolleteur de la vallée de l’Arve, celle-ci devrait entrer en production d’ici juin 2016.
Mise au point à partir d’une technologie développée par le CEA (dont DFD exploite le brevet de façon exclusive), la machine est chargée de dégraisser plusieurs milliers de pièces de très petite taille en polymère à la fois, en les exposant à une atmosphère de CO2 dans son domaine supercritique. A l’issu du cycle de nettoyage, les pièces sortent de l’autoclave propres, sèches et à température ambiante, les particules solides sont évacuées par gravité et les polluants entraînés puis séparés du CO2 , qui est ensuite recyclé. L’avantage majeur du procédé : il est 100% sec, et propre, contrairement aux technologies basées sur des solvants chimiques, et consomme moitié moins d’énergie. En revanche, le coût initial de la machine peut être légèrement plus élevé. « L’utilisation d’une haute pression nécessite des épaisseurs de métal plus importantes pour les autoclaves », note Dominique Rossignol, P-DG de l’entreprise.
Une gamme en construction
Dans le cadre d’un contrat de co-développement avec DFD, le Cetim a travaillé sur l’étude de marché des équipements, l’éco-conception, l’analyse fonctionnelle et la définition des caractéristiques de la machine « Alpha », ce qui a permis de mettre au point le procédé, et les aspects sécurité.
Plus petite que la machine Alpha, ce premier équipement commercialisé correspondra à l’entrée de gamme de DFD. La PME travaille désormais sur d’autres modèles de plus grande taille, avec une approche modulaire qui permettra d’adopter des autoclaves de différentes tailles, d’installer plusieurs paniers par autoclave ou encore plusieurs autoclaves, pour s’adapter à chaque application. Ses marchés cibles : « tous ceux où il est nécessaire de nettoyer, dégraisser, et départiculer des pièces mécaniques », indique Dominique Rossignol. Des projets sont actuellement à l’étude dans l’automobile, l’aéronautique, le décolletage, ou encore l’usinage de composants hydrauliques.