Utilisé pour détecter et corriger les défauts géométriques des machines-outils, le laser « Tracer » du Cetim offre une rapidité d’exécution et une précision de mesures encore inégalées. La machine, en phase de tests, sera mise à la disposition des industriels au deuxième trimestre 2014.
Les professionnels spécialisés en métrologie utilisent des moyens conventionnels (interféromètres laser, règles, équerres et comparateurs) pour quantifier la perpendicularité, le parallélisme, la rectitude et la justesse de positionnement des axes des machines-outils à commande numérique. Ces mesures sont nécessaires dès qu’apparaît une dérive de positionnement ou de géométrie entraînant des écarts préjudiciables à la qualité d’usinage des pièces.
Issu d’un partenariat entre l’organisme certificateur allemand PTB (Physikalisch-Technische Bundesanstalt) et le laboratoire britannique NPL (National Physical Laboratory), le laser « Tracer » révolutionne ce type de mesure. Cet équipement permet en effet de diviser les temps d’immobilisation des machines-outils par trois. Il offre une précision de ± 0,5 µm par mètre contre 5 µm par mètre avec les outils de mesure traditionnels. Il permet de réaliser des mesures sur des longueurs jusqu’à 15 mètres selon les axes XYZ.
Le laser « Tracer » du Cetim se compose d’un interféromètre laser de poursuite et d’une optique de renvoi sphérique. La stratégie de déplacement de l’optique dans le volume machine est programmée par le logiciel fourni par la société Etalon et codée suivant le langage de la machine-outil à vérifier. Une multitude de points est mesurée et enregistrée automatiquement.
« À partir de l’interprétation de l’écart de chacun des points mesurés et d’une stratégie de déplacement évoluée, le logiciel est capable de calculer les erreurs de justesse, de perpendicularité, de rectitude, d’angles et de parallélisme pour les trois axes XYZ. Les résultats sortent sous forme de listing et de graphismes et répondent à la norme ISO 230-2 pour les machines-outils et à la norme ISO 10360 pour les machines à mesurer en 3D », détaille Thierry Chaintreuil du Cetim.
Lancé sur le marché en 2008, le laser « Tracer » est déjà utilisé par de nombreux industriels au Japon, en Corée, en Allemagne, aux États-Unis, en Italie et en Grande-Bretagne. La France compte trois exemplaires installés : au Laboratoire National d’Essai (LNE), à l’IUT d’Aix-en-Provence et au Cetim sur le site de Saint-Étienne.
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