Les résultats de l’enquête sur l’image de l’industrie mécanique auprès des Français et la perception des chefs d’entreprise de leur activité et de ses perspectives dévoilés ce mardi 26 juin 2012. Un réel paradoxe, ce secteur majeur, est quasi inconnu du grand public alors qu’il intervient à tous les niveaux de l’industrie française… La FIM et le Cetim se mobilisent et lancent la campagne « La mécanique en France, bien plus qu’une industrie ».
Petite enquête : selon vous qui est le premier employeur industriel en France ?
Quel secteur industriel national se hisse au 6e rang mondial ? Qui exporte plus de 40 % de sa production ? Et finalement, quelle industrie connaît une croissance supérieure à 8 % ?
La mécanique, bien sûr ! Malgré ce constat flatteur, qui connaît vraiment l’industrie mécanique aujourd’hui ? C’est tout le sens de l’enquête d’ampleur et inédite menée par l’institut Opinion Way. Réalisée à l’initiative de la Fédération des industries mécaniques (FIM) et du Cetim, cette investigation s’est intéressée en particulier à l‘image que se font les Français de l’industrie mécanique et à la perception des chefs d’entreprise vis-à-vis de leur activité et de ses perspectives.
Les résultats de cette enquête ont été dévoilés en ce mardi 26 juin 2012 par Jérôme Frantz, président de la FIM, et Michel Laroche, président du Cetim, en présence de Nicolas Bouzou, économiste et Hugues Cazenave, président d’Opinion Way.
Un paradoxe
Et l’analyse faite à l’issue de cette enquête est édifiante. Sur le panel des 1100 personnes représentatives de la population, plus de 87 % des interrogés disent percevoir une bonne image de l’industrie mécanique… Lorsque celle-ci est provoquée ! Car en effet, seuls 2 % des personnes citent spontanément la mécanique parmi les secteurs industriels. Ce chiffre illustre à lui seul le déficit de notoriété qu’accuse la mécanique. La cible interrogée va même jusqu’à associer la mécanique au manque de compétitivité et aux délocalisations… Et pourtant une majorité reconnaît ce secteur comme innovant, pourvoyeur d’emplois et utile à notre quotidien. D’après les chiffres recueillis par Industrie et Technologies, la mécanique arrive d’ailleurs en tête des effectifs français de R&D privée avec plus de 24 400 chercheurs. Cinq fois plus que le domaine « Agro / Biotechs / Santé ».
Confiants et forces de proposition
Ce sont des chefs d’entreprise plutôt confiants que l’on découvre au travers de cette étude. 51 % des chefs de petites entreprises se disent optimistes pour le niveau d’activité de leur société. Un chiffre qui grimpe à 76 % pour les grandes entreprises. Comme souvent, les industriels nous livrent une réalité de terrain : 63 % des PME voient comme principales clés de développement l’obtention de nouveaux marchés en France et le développement de nouvelles opportunités commerciales avec les clients actuels ; alors que 63 % des grandes entreprises citent l’international.
Le recrutement d’une main d’œuvre qualifiée, la nécessité d’appartenir à des réseaux efficaces et de nouer des alliances avec des partenaires pour remporter des marchés sont des items concourants à toutes les entreprises interrogées quelles que soient leur taille. Des items qui font partie des principaux axes stratégiques mis en évidence par l’opération Acamas.
Les difficultés de recrutement reviennent en effet très souvent puisque 89 % des chefs d’entreprises estiment qu’il est difficile de recruter une personne suffisamment qualifiée, et même très difficile pour 48 % d’entre eux.
À bon entendeur, 59 % des chefs d’entreprise ont l’intention d’embaucher dans les trois prochaines années.
Qui plus est 78 % des Français recommanderaient à leur entourage, en situation de recherche d’emploi, de s’orienter vers les métiers de la mécanique.
Parmi les chiffres à retenir et qui témoignent de cette nécessité de mieux faire connaître la mécanique, celui de l’image contrastée selon les générations : pour les 65 ans et plus, 93 % d’entre eux considèrent que le secteur de la mécanique recèle des métiers d’avenir, contre 70 % pour les 18-24 ans. Plus impressionnant, 82 % des 65 ans et plus considèrent qu’il regroupe des métiers passionnants contre 42 % pour les 18-24 ans.
La connaissance des métiers de la mécanique s’est donc effritée au cours des années.
Les résultats de cette enquête illustrent in fine la nécessité d’informer sur les potentiels de la mécanique… Un encouragement pour les partenaires FIM et Cetim à poursuivre cette campagne de sensibilisation auprès des décideurs politiques et économiques et les rencontres avec les élus de l’Assemblée nationale.