Le dossier du Cetim Infos de décembre 2013 a rappelé à quel point l’innovation, vivement souhaité par l’État, est ancré dans la sphère mécanicienne. Exemple et témoignage avec une des actions du CTDEC.
« Reconquête : la mécanique au premier plan. » : telle est la thématique principale du dernier Cetim Infos de décembre 2013. Le dossier rappelle le vaste ensemble de mesures annoncé par le gouvernement ces derniers mois pour favoriser l’innovation en France. Il démontre aussi que cette relance par l’innovation souhaitée et voulue par les politiques correspond déjà au Leitmotiv des mécaniciens. Présente dans tous les domaines clés et les filières d’avenir, la mécanique a, en effet, depuis longtemps, mis ses savoir-faire au service de cette ambition : faire gagner les entreprises tous secteurs confondus. Au-delà des travaux déjà accomplis dans ce domaine de l’innovation, les entreprises mécaniciennes ont un rôle de premier plan à tenir dans ce vaste programme évoqué par l’État.
Au chapitre de l’usine du futur, parmi les 34 plans de la « Nouvelle France industrielle » lancés par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, l’innovation fait également son chemin. Par exemple, via les moyens de contrôle.
Un copilote pour la machine-outil
Le CTDEC, partenaire du Cetim, a ainsi développé, avec l’Université de Savoie, un logiciel de supervision et un système de mesure intelligent. Deux innovations qui modifient radicalement la façon de régler les machines de production rendant ce processus beaucoup plus efficace et plus rapide.
Comment ?
Après une première étape de contrôle de la pièce (manuel ou automatique), le logiciel tient compte de l’imbrication des cotes. Il effectue ainsi tous les calculs permettant de corriger les paramètres outils de la machine dont la pièce est issue.
Les données qui résultent de ce calcul sont soit entrées de façon manuelle sur la machine-outil, soit envoyées automatiquement à la commande numérique. Le but de la manœuvre est, de fait, simple : ramener les dimensions de la pièce sur leurs cibles.
Le Copilot Superviseur, de son nom, sur le marché depuis deux ans, est ainsi opérationnel pour des pièces réalisées en tournage ou fraisage trois axes.
Et l’innovation ne s’arrête pas là, comme le rappelle Patrice Laurent, responsable R&D du CTDEC : « Nous travaillons avec l’Université de Savoie à faire évoluer le logiciel afin qu’il prenne également en compte l’usinage de formes gauches et l’usinage 5 axes. C’est un travail qui réclame des travaux scientifiques assez pointus. Nous pensons commercialiser ce nouveau produit en 2015. »
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