La transformation de l’automobile est en marche, de la voiture classique aujourd’hui au véhicule électrique, autonome, connecté et partagée demain. En France tous les acteurs de l’écosystème sont mobilisés pour répondre à un double défi : préparer le futur, tout en continuant d’investir pour fabriquer des véhicules répondant aux besoins d’aujourd’hui. C’est le thème du dossier du Cetim infos N°243 d’octobre 2018.
L’automobile est en pleine mutation ! Pour répondre aux besoins des utilisateurs de demain, elle se transforme pour devenir électrique, autonome, connectée et partagée. Tous les industriels du secteur revoient leurs priorités de développement en ce sens, mais sans délaisser le présent. C’est ce que dévoile le dossier du Cetim infos N°243 d’octobre 2018, consacré à « l’automobile en 2035 ».
Une industrie en pleine évolution
En 2017, la production mondiale de véhicules a progressé de 2,4 %, à 97,4 millions d’unités. C’est 25% de plus qu’en 2000 ! Et si la Chine est désormais le premier constructeur et consommateur de voitures dans le monde, l’Union européenne est encore la deuxième zone productrice au monde. Et pour 2035 ? La production de véhicules devrait atteindre près de 120 millions d’unités par an. Mais surtout, les acteurs de l’automobile se préparent à faire face à des bouleversements de taille. « Dans un monde où la population est concentrée dans des zones urbaines très denses, le modèle du véhicule personnel qui transporte une seule personne sur des trajets plus ou moins longs et qui reste à l’arrêt 93% du temps n’est plus adapté et les modifications à opérer sur les systèmes de transports en communs actuels sont trop importantes pour être envisagées, déclare Guillaume Devauchelle, directeur de l’innovation de Valéo. Il faut miser sur de nouvelles solutions de mobilité fondées sur des véhicules autonomes, électriques et partagés. »
Les besoins des utilisateurs évoluent également. Et chacun a sa vision propre de l’auto de demain, un lieu de vie dans lequel il souhaite pouvoir travailler, se distraire ou se détendre. Dans ce contexte les constructeurs revoient en profondeur jusqu’à la typologie même de leurs prochains modèles et visent à produire au plus près des lieux de consommation, des véhicules répondant aux souhaits de chaque client. La notion de série disparaît alors, sans pour autant effacer celle de grand volume. Dans les usines, cela passe par l’intégration de nouvelles technologies, comme la fabrication additive, et le passage des procédés actuels vers la production à l’unité. Par exemple, pour la fabrication de pare-chocs en injection plastique, l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi envisage de changer de moule à chaque nouvelle pièce !
Fédérer des forces sur des sujets porteurs
Les acteurs français de l’automobile sont bien placés dans la course, notamment dans l’électrification des véhicules, qui va de pair avec des avancées dans les domaines de la connectivité et du partage. Et si les grands constructeurs et équipementiers multiplient les initiatives pour conforter leur avance, les TPE et PME ont aussi un rôle majeur à jouer dans l’émergence des solutions de demain. À l’image de Navya, dont les navettes autonomes sont déjà à l’essai dans les centres-villes de plusieurs grandes agglomérations du monde. Prochaine étape pour la jeune pousse : déployer des taxis totalement autonomes capables de circuler sans danger au milieu des véhicules classiques.
L’intégralité du dossier intitulé « Automobile : quelles solutions pour 2035 ? » du Cetim infos N°243 d’octobre 2018, est disponible en téléchargement via le lien ci-dessous.