Informations, conseils et retours d’expériences : la journée Reach a fait salle comble !

Composants mécaniques Transformation des métaux
08/10/2012

Le 4 octobre 2012, l’auditorium du Cetim à Senlis a fait salle comble avec plus de 220 participants. Le succès, il est vrai, était assuré. Au programme « Reach et la mécanique ». Un sujet brûlant. Ceux qui savent que toutes les entreprises de mécanique sont concernées par ce règlement européen étaient là pour en savoir plus. Quant à ceux qui pensent encore que Reach (enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques) ne concerne que l’industrie chimique, ils ont tout intérêt à suivre très vite une session de rattrapage…

Pour faire le point sur Reach, son évolution et son impact sur l’industrie mécanique, de nombreux experts se sont succédés à la tribune : à commencer par France de Baillenx, Chef du service environnement de la FIM ; Sylvie Drugeon, du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement ; venu d’Helsinki, Thierry Nicot de la Risk Management Implementation Unit de l’European chemical agency (Echa), la structure européenne créée en 2007 pour la mise en œuvre de la législation européenne et l’organisatrice de la journée, Samira Abdesslam, la spécialiste Reach au Cetim.

L’accent a notamment été mis sur les listes de substances pouvant conduire les entreprises (productrices ou utilisatrices) à faire une demande d’autorisation d’utilisation malgré leur dangerosité reconnue. La liste des substances candidates à l’autorisation sera forte de 138 produits à la fin 2012 dont 54 nouveaux venus.

Des listes noires de substances à éviter

Point fort de la journée, la prise de parole de plusieurs responsables concernés par Reach au sein de (très) grandes entreprises. Venus de Safran, Renault, PSA, Alstom, Areva, Schneider Electric et Nexter, ils ont expliqué les enjeux de cette réglementation pour les grands donneurs d’ordres et, surtout, leur politique et leur stratégie en la matière. Instructif !

On retiendra notamment que la liste des substances susceptibles d’être interdites est en perpétuelle évolution. Ces entreprises ne veulent donc prendre aucun risque, et surtout pas celui d’incorporer dans un produit en cours de développement une substance qui pourrait être interdite… Tous anticipent donc très largement les substances qui pourraient y figurer.

Résultats, les grands donneurs d’ordres créent leur propre liste noire des produits à éviter par toute la filière. Là où le bât blesse, c’est que chaque entreprise à sa propre liste noire, ce qui devient, évidemment, un formidable casse-tête pour les fournisseurs ! Il y a de ce fait urgence à ce que, au moins à l’intérieur de chaque filière, les donneurs d’ordre accordent leurs violons. L’industrie électrique a déjà commencé. L’automobile s’y met.

Sauver par son donneur d’ordres

Toute aussi instructive, la présentation de Jacques Margas, responsable qualité de Salmson, un fabricant de pompes de 650 personnes (filiale du groupe Wilo) installée à Laval, a servi de révélateur pour beaucoup. Bien engagé dans la mise en conformité avec tous les aspects de la procédure Reach depuis plusieurs années, Jacques Margas a décrit toutes les étapes du lourd travail que cela représente. Chez Salmson, cette seule activité occupe une personne à plein temps dans l’entreprise. Jacques Margas a également fait part de son souci pour les PME, citant en exemple le problème advenu à l’un de ses sous-traitants, un emboutisseur. Cet industriel s’étant vu imposer de ne plus utiliser une huile comportant une substance bannie par Salmson a failli… fermer boutique. Impossible en effet pour lui de réaliser ses pièces avec une huile de substitution. Il n’a du son salut qu’à son donneur d’ordres. Salmson a su dénicher pour lui, chez un autre sous-traitant, l’huile ad hoc...

Des outils Reach pour les mécaniciens

Aujourd’hui, des bases de données et des outils de recherche existent pour accompagner les industriels dans leur difficile démarche de respect de la réglementation Reach. Le Cetim dispose ainsi, par exemple, d’une base d’information régulièrement mise à jour sur les différentes substances (métaux et polymères - plastiques, composites, élastomères…) et les différents procédés (traitements de surface, dégraissage, colles…) rencontrés dans l’industrie de la mécanique. Avec la société Ecomundo, qui développe des systèmes d’information et des plateformes dans le domaine de l'éco-conception, une collaboration s’est engagée pour enrichir le service apporté aux industriels de la mécanique et codéveloppé l’outil « ReachCetim » dédié à la mécanique.

Aujourd’hui, cet outil, disponible sur le site du Cetim (rubrique « Mon espace », sous-rubrique « Mes sites »), offre une visibilité des compositions de certaines familles de produits chimiques et de certains matériaux. La valeur ajoutée de cet outil réside dans le fait, qu’il y a une connexion directe entre les substances et les procédés/matériaux listés. Ainsi, suivant la classification d’une substance, le fait qu’elle soit candidate à l’autorisation… permettra tout de suite de savoir les procédés qui sont associés et par voie de conséquence, d’évaluer les risques qui peuvent en découler.

Retrouvez l'ensemble des présentations en téléchargement sur notre site en cliquant ici et la vidéo de la journée en ligne sur cetim.fr, rubrique "Vidéos".

Contact :

sqr@cetim.fr

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