Les partenaires du projet européen visant à développer une station de distribution de H2 au concept inédit ont présenté un premier prototype fonctionnel qui ouvre la voie à l’industrialisation.
La station de distribution d’hydrogène de demain mise au point dans le cadre du projet H2REF (Development of a cost effective and reliable hydrogen fuel cell vehicle refuelling system) fonctionne ! Le 27 février 2020, lors d’un webinaire en direct de Sunderland (Royaume-Uni), les partenaires du projet l’ont annoncé officiellement : constitué d’un ensemble de 16 réservoirs et d’un système hydraulique (voir photo) chargé de les mettre sous haute pression, le premier prototype assemblé et testé dans les locaux de Haskel remplit ses promesses. Il permet en effet de comprimer et de stocker le dihydrogène à 900 bars dans les réservoirs pour le distribuer ensuite dans des véhicules à pile à combustible (PAC). Son secret ? Plutôt que de compresser le gaz puis de le stocker, cette station réalise les deux actions en même temps : l’hydrogène est introduit dans des vessies installées à l’intérieur de réservoirs en composites et un système hydraulique injecte de l’huile sous pression entre les deux pour comprimer le gaz. Suite à des mises sous pression et des déplacements de gaz successifs, l’ensemble est en mesure de monter jusqu’à 900 bars et doit supporter un grand nombre de cycles avec une maintenance limitée.
Le Cetim au cœur du projet
Porté par un consortium à double coordination Cetim/H2NOVA réunissant quatre acteurs européens (Hexagon, Haskel, CCS et LBST), ainsi que l’UTC en tant que sous-traitant du Cetim, le projet a été financé par FCH JU2, l’initiative européenne « piles à combustibles (PAC) et hydrogène ». Outre le copilotage du projet, le Cetim a apporté son expertise lors de la modélisation des systèmes fluidiques et dans le développement du dispositif hydraulique (avec l’UTC) chargé d’injecter de l’huile dans les réservoirs en composites abritant les vessies. Le Centre a également réalisé les essais de qualification des accumulateurs fabriqués par Hexagon ainsi que des tests d’éclatement « à l’eau » sous très haute pression. Pour cela, il a notamment adapté des moyens d’essais afin de pouvoir réaliser des campagnes d’essais sous 2200 bars sur des réservoirs de 75 litres en toute sécurité.
Le projet est désormais terminé. Il pourrait se poursuivre par une nouvelle phase d’optimisation avant une commercialisation à l’horizon de 3 ans.
Pour regarder le replay du webinaire de présentation du projet et découvrir la technologie au travers d’une animation vidéo, rendez-vous sur le site du projet.