L’étude CIS-FIM sur la soudabilité des aciers THLE fait le point sur les spécificités dont il faut tenir compte lors de la conception des assemblages notamment pour la mise en œuvre du soudage. Il concerne les aciers THLE en épaisseurs moyennes pour structures métalliques.
La soudabilité des aciers à Très haute limite d’élasticité (THLE) ne va pas de soi et des risques de fissuration existent ! De fait, ces nuances d’aciers de construction proposées sur le marché par les aciéristes possèdent des caractéristiques de plus en plus élevées, ce qui suscite quelques interrogations quant à leur soudabilité.
Les fiches techniques associées à ces aciers délivrent des conseils relativement limités sur leur mise en œuvre. En outre, comme il s’agit d’aciers de marque, la généralisation de conseils d’une marque à l’autre apparaît délicate.
Ces aciers, qui font l’objet de la norme NF EN 10025-6 qui les intègre jusqu’à la catégorie « S960 », se caractérisent à la fois par un risque de fissuration à froid et un risque d’adoucissement au voisinage de la Zone affectée thermiquement (ZAT). Cet adoucissement peut, dans certaines conditions, abaisser la charge de rupture à des valeurs inférieures à celles mentionnées dans les normes.
De même, sous l'effet d'un cycle thermique "trop chaud", les propriétés mécaniques (traction et résilience) du métal de base et du métal d'apport sont susceptibles de subir des dégradations notables et d'importance variable.
Découvrez le nouvel ouvrage de la collection Performances du Cetim (Réf. 9Q150): il présente notamment les spécificités dont il faut tenir compte lors de la mise en œuvre du soudage pour les aciers THLE. Il concerne les aciers en épaisseurs moyennes pour structures métalliques à très haute limite d’élasticité (THLE). Il présente les résultats des travaux expérimentaux menés sur les différents aciers avec une évaluation des différents risques.
Cette étude est issue de la Commission interprofessionnelle CIS-FIM hébergée à la Fédération des industries mécaniques et regroupant des experts en soudage, des industriels, des représentants de la FIM, du Cetim et de l’Institut de soudure.
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Dominique Ghiglione
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