Un codéveloppement entre Eurostar Engineering Plastics et le Cetim a conduit à la mise au point d’une nouvelle famille de matières thermoplastiques. Des lubrifiants s’y trouvent intégrés.
Depuis 1972, Eurostar Engineering Plastics (Eurostar EP) fabrique des compounds sur la base de résines thermoplastiques : la nouvelle gamme élaborée par ce compoundeur intègre des lubrifiants, ce qui élimine la lubrification externe, réduit les coûts de maintenance, étend la durée de vie des pièces, diminue le taux de panne, les bruits et les vibrations. L’industrie automobile s’y intéresse, tout comme le secteur électrique et l’électroménager.
« C’est justement dans ce domaine des thermoplastiques autolubrifiants qu’un développement commun a été mené en 2013 entre nous et Eurostar Engineering Plastics, dévoile Yan-Ming Chen du Cetim. Des composites autolubrifiants ont été conçus qui se démarquent de ceux renfermant des lubrifiants solides tels que le PTFE dont la teneur assez élevée en lubrifiant solide (de l’ordre de 15 %) entraîne une réduction des propriétés mécaniques ».
Le couple Cetim et Eurostar EP a analysé l’effet de synergie d’un mélange de lubrifiants liquides (huiles de silicone et synthétique) et solides (poudres de PTFE) provenant d’au moins trois fournisseurs.
À l’issue d’une étude bibliographique réalisée de janvier à mars 2013 par le Cetim, de nouveaux composites ont été mis au point. Ils ont été analysés par la R & D et l’équipe commerciale d’Eurostar EP.
Entre septembre et novembre 2013, les experts du Cetim ont pris intégralement en charge les essais tribologiques des composites au potentiel le plus grand, en mesurant leur tenue à l’usure, le coefficient de frottement et le mode d’usure dans les conditions de la norme ASTM G-133 procédure A.
Reste aujourd’hui à commercialiser le produit retenu. Ce n’est qu’à ce stade que le Cetim sera rétribué.
Le codéveloppement est, en effet, une offre originale qui conjugue un apport de savoir-faire, le partage des risques et l’aide au financement. En codéveloppant un produit ou un procédé innovant, le Cetim accepte une rémunération basée uniquement sur des royalties, c'est-à-dire sur le succès de sa commercialisation.