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Cœur artificiel : retour vers le futur

Composants mécaniques Equipements Process
06/05/2014

La genèse du cœur artificiel français racontée par Claude Wartelle a passionné près de 300 personnes réunies le lundi 28 avril 2014 à l’Hôtel des Arts et Métiers à Paris. À l’origine de cette saga, la rencontre, entre le chirurgien français Alain Carpentier et Claude Wartelle, ingénieur Arts et Métiers et responsable du département Machines et commandes au Cetim.

 

Le Rêve du professeur Carpentier

Dans les années 1980, le Pr Carpentier, rendu célèbre par ses innovations dans la réparation des valves cardiaques, rêve de réaliser une prothèse contenue tout entière dans la cage thoracique, respectant la physiologie de l’organisme et capable de fonctionner sans défaillance pendant plusieurs années.

Lorsqu’il vient demander l’aide du Cetim, en 1985, son projet paraît utopique. Les technologies nécessaires en matière de moteur ou de commande intelligente sont encore balbutiantes. Mais le Cetim, avec l’aide de l’Anvar, décide de relever le défi.

Le Cetim assure alors le développement de la commande électronique des actionneurs et la régulation médicale du débit cardiaque (adaptation du volume éjecté et de la fréquence cardiaque à l’activité du patient pour avoir des pressions sanguines correctes). La prothèse est testée sur un banc d’essai conçu spécialement à cet effet, avant d’être expérimentée sur l’animal.

Depuis 1993, le projet est entré dans une phase nouvelle, avec l’arrivée d’un partenaire industriel, Matra-Défense, qui a pris en charge la miniaturisation et l’intégration électronique de la prothèse et qui a donné naissance à la société Carmat.

En décembre 2013, à l’occasion de la première implantation humaine réalisée par Carmat, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé a déclaré : « Il s’agit d’un saut qualitatif majeur qui vient d’être réalisé, il faut faire preuve d’humilité et de précaution, mais ce sont de belles perspectives qui s’ouvrent, une fierté pour la France ».

Le professeur Carpentier a, pour sa part, ajouté : « On ne peut plus concevoir aujourd’hui d’avancées technologiques  sans qu’il y ait alliance sacrée des sciences et de la médecine ».

Innover en mécanique

Depuis, le Centre a structuré son offre innovation, via une équipe dédiée.

Le Cetim poursuit ainsi ses travaux dans le domaine des dispositifs médicaux, notamment :

- pour l’optimisation multicritères physiques de dispositifs comme par exemple pour rendre la mammographie moins douloureuse ;

- pour les essais et la fabrication additive des prothèses articulaires.

La mécatronique fait également l’objet de nombreuses actions. On peut citer pour exemple :

-des capteurs autonomes communicants, un correcteur d’assiette pour engins de chantiers ;

-une thèse pour le collisionneur linéaire du Cern sur un système de positionnement actif ultra précis (au nano).

Dans le sillage de Claude Wartelle, le Cetim continue de réaliser les rêves au service du progrès et de l’industrie mécanique.

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