Dans une nouvelle note construite à partir de témoignages de dirigeants, La Fabrique de l’industrie et le Cetim explorent deux accélérateurs de croissance, le build-up et les alliances, pouvant aider à la transformation des PME en ETI.
Le constat est connu : les PME françaises ont du mal à grandir assez vite pour devenir des ETI. Au regard des PME allemandes, en moyenne, elles sont plus petites, croissent moins vite et présentent un taux de survie moins élevé. Plus généralement, la France compte nettement moins d’ETI que ses principaux partenaires, notamment l’Allemagne et le Royaume-Uni. Par quels mécanismes les PME peuvent-elles accélérer leur croissance et jouer pleinement leur rôle de ferment du tissu économique national ?
Le build-up : un mode de croissance volontariste
D’une façon générique le build-up désigne toute stratégie de croissance basée sur l’acquisition à un rythme soutenu d’autres sociétés.
Comme le montre l’étude, les chefs d’entreprise qui optent pour une logique de build-up disposent d’une solide expérience professionnelle et d’un tempérament de bâtisseur ; ils sont attachés à la pérennité de l’entreprise et se situent dans un cadre de reprise d’entreprise plutôt que de stricte création.
Les acquisitions obéissent à plusieurs objectifs stratégiques. L’objectif fondamental est souvent d’atteindre une taille critique pour innover, apparaître pérenne aux yeux des clients, massifier ses achats, etc. La recherche d’une internationalisation rapide, le besoin de diversification ou encore l’acquisition de technologies font également partie des objectifs fréquemment cités.
Toutefois, les défis liés au build-up sont nombreux : identifier les entreprises cibles porteuses de synergies, gérer les transformations organisationnelles associées au changement d’échelle de l’entreprise... En outre, le recours à un fonds de capital-investissement peut être perçu comme antinomique de l’autonomie du dirigeant.
Alliances et partenariats : des alternatives à la croissance externe
Les alliances et partenariats constituent des alternatives intéressantes aux stratégies de croissance externe pour les dirigeants de PME disposant de peu de marge de manœuvre financière. Dans la majorité des cas, alliances et partenariats visent les mêmes objectifs stratégiques que les acquisitions.
Parmi les facteurs déterminants de réussite, on retiendra notamment la définition d’un périmètre pertinent faisant jouer les complémentarités et la mise en place d’une gouvernance efficace respectant l’équité entre les partenaires.
Pour autant, les alliances ne sont pas faciles pour toutes les PME : il s’agit bien de passer de l’indépendance à l’interdépendance. Cela réclame de partager une vision commune, et donc d’avoir le sens du compromis, afin d’enclencher une escalade vertueuse de la confiance.
Cette note conjointe est accessible sur le site de Fabrique de l’industrie.
Retrouvez les enjeux et des exemples d’alliances de PME réussies dans la vidéo « Zoom stratégie : les alliances » sur la chaîne Youtube Cetim France.